
Coronavirus: "Tout le monde veut reprendre", assure le président de Clermont Foot
En course pour montée en Ligue 1, l’étonnant club de Clermont Foot, 5e du classement de Ligue 2, pourra-t-il poursuivre son rêve jusqu’à la fin du championnat? La question reste en suspens. La reprise de la L1 et de la L2 est encore incertaine en raison de la pandémie de coronavirus. Pour Ahmet Schaefer, président du 16e budget de Ligue 2 (environ 13 millions d’euros), le retour à la compétition est capital: "La santé a la priorité, a-t-il rappelé dimanche sur l’antenne de RMC. Mais si on reprend et qu’on doit jouer à huis clos, on jouera à huis clos. C’est dommage mais c’est mieux que rien."
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"C’est comme si on avait honte de gagner de l’argent"
Pour le dirigeant suisse, le calendrier ne doit pas poser problème. "Si on demande à Mediapro (détenteur des droits TV à partir de la saison prochaine, ndlr), on peut reprendre le 10 septembre…" Ahmet Schaefer ne comprend pas pourquoi les acteurs du foot n’auraient pas le droit de retrouver les terrains à partir du 11 mai, date de la fin du confinement, comme de nombreux autres salariés : "Le coiffeur, le boulanger et Airbus recommencent, et nous, dans le football, on est encore en train de discuter. C’est comme si on avait honte de gagner de l’argent. Il y a beaucoup de présidents qui ne sont pas propriétaires. Moi je le suis. Peut-être que c’est un petit club comparé à d’autres mais c’est mon argent."
"Les joueurs sont déterminés pour reprendre"
Et le patron de Clermont d’appuyer: "On parle quotidiennement avec tous nos joueurs. Ils sont déterminés pour reprendre. Idem pour tous les coaches. Est-ce que ce sera trois matchs par semaine? Probablement pas pour protéger les joueurs. Priorité à la santé. Mais tout le monde veut reprendre... sauf les clubs qui sont en difficulté qui commence à inventer des histoires, comme jouer avec 22 équipes la saison prochaine…"
Impactés aussi par le confinement, le basket et la Jeep Elite espèrent subir moins violemment la crise que les club de foot. "Les droits TV pour nous, c’est rien du tout, ce n’est pas 5% du budget, rappelle Dominique Juillot, président Chalon-sur-Saône Basket, lui aussi invité dimanche sur RMC. Le basket peut sortir grandi de cette affaire. Les budgets sont faits à plus de 50% de partenaires privés, de collectivités et de recettes. Travaillons sur ces sujets-là. La force du basket, c’est son ancrage territorial."