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Costa : « Homme ou femme, c’est le même risque pour le club »

Helena Costa

Helena Costa - -

Nommée hier à la tête de l’équipe de Clermont, Helena Costa va devenir la première femme entraîneur du football professionnel français. Un rôle qu’elle assume sans toutefois se mettre trop de pression.

Helena, avez-vous conscience que vous être un symbole pour le football français en devenant la première femme entraîneur chez les pros ?

Je sais que c’est une première. Pour moi, pour le club, pour Clermont et principalement pour les joueurs. Les médias seront concentrés sur Clermont. Je suis très contente, c’est un bon challenge pour moi. Le président est une personne très intelligente et m’a donné ma chance. Je suis donc très motivée pour la prochaine saison.

Comment s'est faite cette signature ? Qu'est-ce qui vous a fait venir à Clermont ?

La première chose que le président m’a dite c’est : « Je suis un macho ». Et après, nous avons eu plusieurs conversations où nous avons parlé du club, de ma situation. Comme dit le président, c’est le même risque pour le club, que ce soit un homme ou une femme. Nous avons discuté des objectifs de la saison, des joueurs, du club, des supporters. Ces conversations franches, directes et honnêtes m’ont convaincue.

Avez-vous toujours voulu être entraîneur ?

Oui, ma passion pour le football est toute ma vie. Après cinq saisons comme joueuse, j’ai décidé d’étudier pour devenir entraîneur. Et je suis un coach depuis 18 ans, dont 13 saisons pour Benfica.

Ça ne vous fait pas peur d'entraîner des hommes ?

Je suis entraîneur d’équipe féminine mais toutes les saisons, j’entraine des jeunes joueurs masculins, âgés de 4 à 16 ans. Au Celtic Glasgow, je travaille pour l’équipe professionnelle (elle est chargée du recrutement au Portugal, ndlr) mais je comprends qu’au niveau des médias, ça fasse beaucoup de bruit. C’est un bon challenge pour le club, le président et moi. Je suis la partie la moins importante, c’est l’équipe la plus importante.

Que voulez-vous dire aux personnes qui pensent qu'une femme ne peut pas entraîner une équipe d'hommes ?

Je respecte cette vision et je ne dirai rien. C’est leur opinion, pas la mienne.

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La rédaction