Courbis : « J’ai besoin de souffler »

Courbis déclare "vouloir faire une pause" à l'issue du championnat. - -
Rolland Courbis, la saison va peut-être se terminer pour vous avec une accession en Ligue 1. Qu’allez-vous faire ensuite ?
Déjà je vais continuer à bosser sur RMC, ensuite je vais prendre des vacances car j’ai besoin de souffler. C’est sûr que pour passer de meilleures vacances il faudrait qu’on obtienne cette montée. On aurait préféré régler ça plus tôt, malheureusement on a subit une dizaine de défaites dont certaines auraient dû être évitées. Strasbourg a besoin d’un nul, nous on doit absolument gagner. C’est un match passionnant, qui professionnellement vaut le coup d’être vécu.
Une montée en Ligue 1 vous inciterait-elle à rester à Montpellier ?
Ce n’est pas une question de rester ou pas. J’étais venu à Montpellier pour quatre matches. J’ai rajouté douze mois. La saison dernière on a eu beaucoup de regrets. J’ai dit : ‘Allez on réessaye une dernière fois’. Maintenant si on monte en Ligue 1 ça sera pour moi une énorme joie. Je peux donner quelques conseils à l’intersaison. Mais j’ai besoin de souffler c’est tout. Après on verra au mois de décembre, ça peut être une pause d’un six mois ou d’un an.
Vous ne renoncez donc pas à votre carrière ?
Non je n’ai jamais dit que j’arrêtais ma carrière d’entraîneur. J’ai dit que j’avais besoin de souffler. Ces vingt-quatre derniers mois à Montpellier, dans la peau d’une équipe à battre, ce n’était pas simple tous les jours. On parle du match de Strasbourg comme d’une finale, mais pour nous ça sera la 38e finale qu’on joue cette saison.
Un rôle de conseiller serait-il susceptible de vous intéresser ?
Oui, pourquoi pas. Aider un jeune entraîneur et lui faire profiter de mon expérience ça peut être intéressant. Mais en attendant j’ai envie de me reposer.
Quelles sont vos aspirations aujourd’hui, en dehors du métier d’entraîneur ?
Profiter un peu de la vie. Je ne vois pas le temps passer. J’ai des amis qui ont disparus. Je me dis qu’avec la vie que j’ai menée, je ne suis pas à l’abri non plus. Et finalement est-ce que je ne pourrais pas profiter un peu ? C’est ce que je vais essayer de faire.
Vos soucis judiciaires vont-ils vous permettre de prendre du recul ?
On doit en discuter au mois de juillet pour aménager du mieux possible une situation qui dure depuis très longtemps. On va voir par rapport aux nouvelles lois qui ont été votées. Moi je suis mobilisé et concentré sur le match de Strasbourg. Mes avocats sont en train de faire le point sur la situation. On sait très bien que je n’ai rien volé à personne. J’ai suffisamment été puni. Je fais le maximum pour travailler depuis une trentaine d’années. On ne peut pas me reprocher de ne pas travailler. On peut me reprocher de ne pas avoir déclaré tous mes impôts à un certain moment. C’est vrai. Je m’en suis expliqué, j’ai payé, je paie encore. Mais à un certain moment je peux prétendre à ce que ça se termine tout de même.