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Courbis n'a pas peur

Le technicien héraultais pourrait ne pas survivre à une nouvelle défaite en championnat...

Le technicien héraultais pourrait ne pas survivre à une nouvelle défaite en championnat... - -

Le technicien montpelliérain, invité de Luis Attaque, a tenu à répondre aux déclarations faites par son président, Louis Nicollin, par voie de presse et en profite pour lancer un appel au calme du côté du club héraultais.

A Montpellier, le torchon brûlerait-il entre Rolland Courbis et Louis Nicollin ? Ce dernier a affirmé être déçu des résultats de son entraîneur et a même affirmé avec véhémence se tenir prêt à le limoger. Une situation crispante, délicate à vivre même mais qui ne terrifie pas l’ancien technicien marseillais.

« Je ne vais pas non plus préparer la corde pour me suicider. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’en parler avec le président. Je savais avant de venir ici que la mission serait compliquée. Pour moi, Montpellier en Ligue 2, c’est une anomalie. C’est un club et une agglomération qui ont plus leur place en L1. Que Loulou soit mécontent de la défaite à Dijon, c’est normal. Je le comprends. Avec un autre entraîneur, avec une autre composition d’équipe, nous aurions probablement gagné à Dijon. A tort, j’ai démarré ce match de manière prudente. Quand je termine cette rencontre avec quatre joueurs offensifs, c’est bizarrement à ce moment-là qu’on encaisse les deux buts ».

Conscient des limites actuelles de sa formation et sa responsabilité dans le début de saison plutôt inconstant des Héraultais en championnat, Rolland Courbis n’en demeure pas moins persuadé que la situation est un brin monté en épingle. « Je ne suis quand même pas complètement con au point de ne pas savoir comment a été réalisé ce papier. Un journaliste qui profite de la colère de quelqu’un d’important va s’empresser d’aller pondre son papier commercial… ce n’est pas ça qui me dérange. Je prends la responsabilité des victoires et la responsabilité des défaites. Quand tu lis qu’à Dijon tu as été mauvais, pas de problème. En revanche, quand tu lis que même après Reims, un match où nous avons gagné 4-0 à l’extérieur, tu n’es toujours pas content… je n’ai pas de réponse à donner à mes joueurs qui lisent les journaux. Je n’ai pas de réponse à leur donner ».

« Pas de problème Courbis-Nicollin »

« Maintenant, faire passer le match de Sedan comme un match durant lequel je vais me caresser le cou de peur que l’on me le coupe à chaque fois que les Sedanais vont venir nous inquiéter dans notre surface de réparation… il faut être sérieux. On a déjà assez de problèmes. Je vais au stade avec optimisme. Si en plus, à chaque contrôle manqué, le joueur de Montpellier se dit qu’il peut me faire perdre mon poste… c’est ajouté de la complication à la complication ».

Calme, l’ancien guide de l’OM n’a pas hésité cependant à monter le ton en cours d’interview. Histoire de faire passer son message fermement. « On m’attaque, je réponds. Avec courtoisie. Je pense avoir quelques qualités. Je suis arrivé dans le club de Loulou Nicollin, j’en suis très heureux, très honoré, je saurais en repartir. Je ne ferais pas de déclarations tapageuses. Il y a un problème entraîneur-président qui va être réglé et pas de problème Courbis-Nicollin ».

Justement, ce dernier, qui n’a jamais eu sa langue dans sa poche, a souvent lié ces licenciements à des fins de collaborations amicales ou à des amitiés professionnelles tendres au début puis plus houleuses par la suite. « Après, pour ceux qui pourraient pensé que le président m’en veut parce que j’ai affirmé que ce serait ma dernière saison… on se renseigne. J’ai juste dit que je faisais une dernière tentative… Mon père est mort à 55 ans. Je suis marqué par cet âge, je me suis toujours dit que j’arrêterais à cet âge-là. Je me suis fixé cet objectif. Maintenant, j’espère bien aller au bout : faire remonter Montpellier en L1. Je suis motivé. Après, quand on me demande ce que je vais faire… je réponds que je vais continuer à être consultant pour RMC, que je vais peut-être faire de la télé et qui sait… du cinéma. Il est où le problème ? ». Sûr qu’il n’y en aura aucun si le Montpellier de Courbis disposait de Sedan lors de la prochaine journée.

La rédaction - Alix Dulac avec Luis Attaque