Courbis répond présent

Courbis sauve sa tête et souhaite prolonger. - -
Un doublé de Victor Montano et une victoire à domicile, probante aux dépens de Sedan sont-ils deux arguments suffisants pour maintenir en poste un entraîneur sur la sellette ? Rolland Courbis a vécu un drôle de semaine, fortement critiqué en interne comme en externe par son président, Louis Nicollin, ce dernier regrettant publiquement de l’avoir fait venir à Montpellier et se plaignant des mauvais résultats de son équipe. Friture sur la ligne donc dans l’Hérault… Toutefois, ce succès , acquis vendredi malgré un penalty rapidement obtenu dans la partie mais manqué, devrait permettre à l’ancien technicien marseillais de respirer un peu mieux ces prochaines heures.
« On fait un match sérieux, un match qui démarre pas trop mal…, explique Courbis. Lorsque tu rates un penalty à 0-0, tu prends le risque de le payer très, très cher. On ne s’est quand même pas affolé, on est resté sérieux et on gagne le match logiquement. Même à trois zéro, après une expulsion d’un Sedanais, on aurait dû être plus proche du 4-0 que du 3-1. C’est important parce qu’on ne sait pas encore à quelle place on va finir… le goal-average peut compter en fin de saison et cela peut être un point de plus ou un point de moins… C’est le seul petit bémol de la soirée. Mais bon, on ne va pas être trop gourmand ».
Une bise et ça repart ?
« On ne sait pas à quelle place on va finir »… Une phrase lourde de sens. Alors, dans une volonté de répliquer aux attaques de son employeur, qu’i avait laissé supposer que ce match pouvait très bien être son dernier sur le banc héraultais, Rolland Courbis envisagerait-il de rester en poste ? Réponse de l’intéressé.
« Oui, il y a un match de Coupe de la Ligue mercredi contre Lille. Un match passionnant. Au tirage au sort, on souhaitait une Ligue 1, histoire que le Stade de la Mosson joue une équipe de l’élite en match officiel. Après, on a un déplacement à Châteauroux. Chaque chose en son temps. Samedi, on a un décrassage. Il y a eu beaucoup de fatigue nerveuse et physique. Je vais faire le point et faire tourner l’effectif en vue de mercredi. Si on gagne contre Sedan et que l’on perd contre Châteauroux, je me retrouverais dans la même situation qu’avant Dijon. Ce n’est pas parce que je ne me décourage pas lorsque ça ne va pas que je vais devenir euphorique après un succès 3-1 ».
Nicollin ne l'avait pas lâché...
Il ne le dira pas, ne l’avouera peut-être pas en termes clairs mais Rolland Courbis a apprécié la prestation de ses joueurs, qui ont communié avec lui au coup de sifflet final et sur chaque but. Et Louis Nicollin alors dans tout ça ? Courbis a-t-il eu droit à sa petite bise ? « Bah évidemment. Le problème aussi c’est que je l’ai eu avant le match… Mais je l’ai eu après. Une sur chaque joue. On est quand même aussi des gars avec un certain caractère parfois mauvais ou bon mais bon… il vaut mieux quand même avoir du caractère ». Un caractère qui le maintient, pour le moment, contre vents et marées, solidement à son poste.
Une tendance confirmée par Louis Nicollin en personne, après la victoire de son équipe. « Je n’ai pas poussé de coup de gueule. J’ai juste vu un journaliste du Midi Libre que j’aime beaucoup et je lui ai dit mes états d’âme. Point. Et puis après de là, il y a eu des grands trucs. Ils sont contents, ils sont contents. Vous savez, on a dépensé pas mal de sous, j’en ai donné moi-même pas mal, s’il faut encore payer (il souffle)… C’est emmerdant, ça non ? Je n’ai jamais enlevé ma confiance à Rolland… ça me fait rire. Et puis de temps en temps, il faut donner un peu de suspense. Après, quand je vois les journaux qui disent partout c’est la crise, c’est la crise… Quand on me dit qu’il y a des joueurs qui ont tout fait ce soir pour sauver Courbis… ce sont des enculés s’ils ont fait ça… à Dijon, ils ont tout fait pour perdre alors… Arrêtons-là… Maintenant, rendez-vous à Châteauroux ».