
Dayan en pompier à Strasbourg

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Et si le RC Strasbourg sortait de l’ornière dans laquelle il s’est enfoncé depuis le début de saison ? 18e de Ligue 2 et premier relégable, le club alsacien peut désormais compter sur Luc Dayan et Benoît Rousseau, qui ont conclu avec Alain Fontenla, le propriétaire du club, une "mission d’assistance".
Contacté par Alain Fontenla il y a une dizaine de jours, les deux hommes sont connus pour avoir œuvré au redressement de clubs comme Lille (2001), Nice (2002) ou Nantes (2007). Ces derniers n’ont accepté cette mission qu’à une seule condition : que Fontenla assume ses engagements d'actionnaire majoritaire devant la DNCG le 6 janvier prochain et assure les besoins de trésorerie du club. Dayan a prévu de se rendre lundi à Strasbourg pour exposer son projet aux joueurs et aux salariés. Le président de l’Entente Sannois Saint-Gratien ne se fait pas d’illusion. « C'est peut-être un des dossiers les plus compliqués que j'ai eu à gérer », a-t-il confié à RMC Sport.
Puisque Fontenla reste au club, les offres de rachat de Laurent Ciup, Pdg de EBizcuss.com et d’un actionnaire minoritaire alsacien, resteront sans suite. En revanche, qu’en est-il de la présidence de la formation strasbourgeoise ? Julien Fournier partant, c’est Luc Dayan qui devrait reprendre le poste. A titre provisoire. « Si la présidence est vacante et que cela s’avère indispensable pour assurer le bon fonctionnement du club, je m’engage à le prendre de façon gracieuse mais pendant un laps de temps donné », a confirmé celui qui a déjà occupé cette fonction à Lille (2000-01) et Nantes (2007).
Janin reste en poste
Pascal Janin, qui devait être débarqué et remplacé par Jean-Pierre Papin, finalement recruté par Châteauroux, conserve son poste d'entraîneur. Un adjoint sera toutefois nommé pour l'épauler. Ralph Isenegger, l’avocat d’Alain Fontenla, fait également son entrée dans l’organigramme du club, en tant que conseiller sportif. Le sort de son entraîneur réglé, Strasbourg va pouvoir se concentrer sur le mercato d'hiver. Deux recrues sont souhaitées dans le secteur offensif. « Tout dépendra des marges de manœuvre accordées par la DNCG, tempère Luc Dayan. Mais la volonté, c'est que le groupe sportif soit le plus performant possible pour sortir de la zone de relégation. »
Un départ de Magaye Gueye, la révélation de la première partie de saison du Racing (9 buts toutes compétitions confondues cette saison) n'est pas à exclure. « C'est dans le domaine du possible, avoue Luc Dayan, sachant qu'il faut financer 7 millions d'euros. Après, je ne peux pas vous dire si ça se fera avant le 31 janvier ou après le 30 juin. Il faudra réduire la masse salariale de l'effectif, le train de vie du club - ce qui ne veut pas dire qu’il y aura des licenciements - et trouver aussi de nouvelles recettes. Il faut rebâtir les fondamentaux. » Le chantier est grand…