Dunkerque: "Le foot marche sur la tête", le coup de gueule de Blanchard

"J'espère qu'on va devenir plus réaliste". Jocelyn Blanchard ne goûte que très peu à l'évolution de l'économie du football. À 47 ans, il fait son retour à l'USL Dunkerque, son club formateur (1991-1995), en tant que directeur de la recherche et du développement. Présenté vendredi à la presse, en compagnie du président Jean-Pierre Scouarnec et du secrétaire général Edwin Pindi, l'ancien milieu de terrain a prévenu: "On veut être un club différent et ne pas être aspiré par le foot business."
Originaire de la cité de Jean Bart, Jocelyn Blanchard est revenu en raison de son "attachement" à la ville et au club. Aussi parce que Dunkerque, deuxième de National 1, a obtenu sa montée en Ligue 2 pour la saison 2020-2021. "J'avais dit que le jour où Dunkerque redevenait professionnel, je reviendrais l'aider", a-t-il assuré.
"C’est insupportable de dépenser autant d’argent"
Mais pas question, donc, de flamber avec les caisses du club. L'ancien directeur sportif du RC Lens a prévenu que les "sommes importantes" en matière de salaires ou de commission étaient "difficilement gérables" pour un club comme Dunkerque, qui a "disparu de la Ligue 2 depuis 24 ans".
Et développe: "Le foot marche sur la tête, pour moi, d’un point vu financier, des dépenses... J’ai été dans un club qui avait les moyens et j’ai côtoyé ce milieu-là. C’est insupportable de dépenser autant d’argent. Un footballeur peut gagner de l’argent, mais pas autant. C’est pareil dans pas mal de branches dans le milieu."
Sa volonté est de donner la priorité au plaisir: "On veut donner des émotions aux gens et voir du football. On veut s’appuyer sur les clubs amateurs et redevenir le phare dunkerquois." Jocelyn Blanchard veut s’inspirer de la reconstruction du RC Strasbourg: "Quand Marc Keller reprend le club, il y va par étape. Il sait ce que le club a vécu. Ils ont gardé cet esprit-là. On peut dire que c’est un modèle."