
Ginestet : « Le club est menacé »

Le président strasbourgeois ne reconnaît plus ses joueurs. Mécontent, il prévoit du changement. - -
Président Ginestet, quel est votre sentiment après la débâcle subie par Strasbourg ce soir ?
Depuis mon retour, je ne reconnais plus mon équipe. Elle a touché le fond ce soir et le sentiment que j’ai, c’est un sentiment de honte. Prendre trois buts comme ça face au 19e du championnat, c’est inacceptable. Les joueurs ont été alertés sur la notion d’urgence. Je ne sais pas s’il ne faut pas mettre une grenade dans le vestiaire mais il va falloir changer le discours. Ce sont des choses que l’on évoquera. Ce n’est pas faute d’avoir prévenu, d’avoir alerté. Il va falloir comprendre quels sont les ressorts psychologiques qui ont été cassés. C’est de l’ordre du mental. Il y a des joueurs dont on connaît la qualité que l’on ne reconnaît pas aujourd’hui. Il va falloir faire sauter ce verrou mental.
Strasbourg vous fait peur ?
L’entraîneur me parlait d’un problème physique. Je pense qu'aujourd’hui, ce sont plutôt dans les têtes que ça se passe. On s’est fait « manger » en seconde période et c’est inacceptable. Quand on est 20e, on ne peut être qu’inquiet. On est à la 7e journée du championnat. Il reste du temps mais le temps passe vite. S’il n’y a pas de réaction rapidement, ce sentiment de peur peut s’installer. J’espère une prise de conscience. Je l’espérais déjà ce soir. Encore une fois, il va falloir changer de discours, mettre tout ça à plat. Il y a vraiment un blocage et je ne reconnais pas ces joueurs. J’en parlerais avec Pascal Janin. Les choses ne resteront pas en l’état.
Pascal Janin est-il menacé ?
Ce n’est pas une personne qui est menacée. Ce qui l’est, c’est le club. Ce n’est pas une question de personnes. L’important, c’est que l’équipe retrouve une dynamique positive.
Strasbourg vise le maintien désormais ?
Quand on est 20e, on ne peut pas prétendre à autre chose. On avait espoir de démarrer notre saison ce soir. C’est un échec cuisant. Il faut en tirer les conséquences.