
Kita : « Nantes sera autonome financièrement en 2013 »

Waldemar Kita - -
Waldemar Kita, le FC Nantes retrouve des couleurs cette saison. A quoi attribuez-vous ce succès ?
Le boulot est en train de payer. N’oublions pas qu’on a changé beaucoup de choses depuis cinq ans. Les contrats de longue durée ont disparu. Le centre de formation a changé avec les éducateurs. Le staff médical aussi.
Une possible montée en Ligue 1 peut-elle vous donner envie de vendre le club ?
J’ai toujours dit que je voulais que le club devienne autonome financièrement. Quand ce sera le cas, on envisagera des choses. Mais à partir de la saison prochaine, qu’on soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, le club atteindra cet objectif. Il fallait cinq ans pour y arriver. Il fallait payer, payer, payer… C’est beaucoup plus facile de recommencer à zéro que d’arriver dans un club où beaucoup de choses ne vont pas.
La vente du FC Nantes en 2013 est-elle probable ?
Je n’ai pas dit ça. Je souhaite que le club soit autonome financièrement. Je pense avoir accompli une action dans ce club. On verra comment envisager le futur. J’aime ce club. Je suis amoureux de tout ce qui se fait à l’intérieur. Le problème est que je n’ai pas réussi à faire ce que j’envisageais en un ou deux ans. Même en y mettant les moyens. D’autres clubs mettent les moyens aujourd’hui. Ils ne sont pas premiers et ne le seront peut-être pas demain.
Que se passera-t-il si le club est autonome financièrement ?
On peut envisager l’avenir différemment. Avec un objectif et une vision différents. Les structures sont très lourdes au FC Nantes. Les gens (repreneurs) ne vont pas venir comme ça. C’est très difficile de gérer ce genre de situation. Il faut aussi s’adapter à l’économie. A une certaine culture footballistique. Tout ce que j’ai mis comme forces financières, j’espère que ça paiera à la fin. Si ce n’est pas le cas, je suis un con.
Pourriez-vous être actionnaire et avoir un autre président à votre place ?
Si je suis actionnaire minoritaire oui, majoritaire non. Ce n’est pas ma philosophie. Si je suis actionnaire majoritaire, je reste président. Si je vends, je vends tout. Mais n’oubliez pas Franck (son fils, directeur général délégué, ndlr). Il a les dents longues. Il peut peut-être reprendre le club ! En a-t-il envie ? Il est là du matin au soir. Sur le plan sportif, c’est lui qui ouvre et ferme la porte le soir. Ce n’est pas par hasard.