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Les jeux sont faits !

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La 38e et dernière journée du championnat a été marquée par la montée en Ligue 1 de l’improbable Arles-Avignon au nez et à la barbe de Metz. Dans le même temps, Strasbourg et Guingamp descendent en National.

Le rideau est tombé sur le championnat de France de Ligue 2. Caen a été sacré champion, finissant la saison avec deux points d'avance sur Brest. On le savait depuis plusieurs semaines : Normands et Bretons joueront dans l’élite. On peut parler de logique au vu d’une saison qu’ils auront survolée. L’attraction vient davantage de la présence d’Arles-Avignon dans l’ascenseur pour la Ligue 1. « C’est magnifique ce qui nous arrive. Il y a un an et demi, j’étais au chômage, et je me retrouve à monter en L1 », savoure Benjamin Psaume.

Les Provençaux, promus en L2, ont arraché leur billet vendredi soir face à Clermont (1-0), sous les yeux de Rama Yade, Secrétaire d’Etat aux Sports. Ce club ovni, sans installation ou presque, où on n’échange pas son maillot à la fin du match par souci économique, a le plus petit budget de deuxième division (5,7 millions d’euros) mais a malgré tout déjoué les pronostics : « Avant d’être des joueurs pros, on est une bande ce collègues. On se chambre à l’entraînement, mais le vendredi, on est des chiens sur le terrain. On n’a pas de joueurs exceptionnels, mais l’amalgame fait qu’on ne lâche rien », décrypte Psaume. Une pointe de fraîcheur pour cette antithèse du « football business », faisant le malheur de Metz qui manque ainsi sa deuxième accession consécutive.

Strasbourg et Guingamp en National

Cette saison fera date car elle marque la descente aux enfers de plusieurs grands noms du football français. Strasbourg, Guingamp et Bastia, qui ont connu bonheur ou titres en Ligue 1, joueront la saison prochaine en National.

Le club alsacien paye ainsi une saison agitée en coulisses, qui a vu se succéder deux entraîneurs et quatre présidents, sur fond de vrai-fausse vente du club. « En National, on y est arrivé doucement mais sûrement, concédait le président Jean-Claude Plessis, après la défaite à Châteauroux (2-1). Ce soir, c’est un échec personnel. Je n’étais pas venu pour aller en National mais pour redresser la barre. Tout cela me fait de la peine pour tous les amoureux du club. » 

Il n’y a donc pas eu de miracle vendredi soir face au Châteauroux de Jean-Pierre Papin, qui a arraché son maintien (2-1). « Je suis triste pour Strasbourg mais tellement content pour la Berri, avouait l’ancien buteur Marseillais. Mon destin ne pouvait pas s’arrêter contre Strasbourg. Quelque part ça me rend triste parce que ce club, je l’ai fait monter en Ligue 1. »

Guingamp accompagnera Strasbourg, un an après son sacre en Coupe de France. Le club breton a flirté avec la zone rouge tout au long de la deuxième partie de saison. « On a joué notre saison sur un match. Ça n’a pas tourné en notre faveur », regrettait l’entraîneur Victor Zvunka, qui a confirmé qu’il « ne sera plus à Guingamp » la saison prochaine.

Bastia n’a jamais eu le temps de rêver. Les Corses ont vécu une saison catastrophique de bout en bout en étant trente-quatre fois relégables en trente-huit journées. Nantes a survécu (15e). Mais entre, rumeur de vente et manque de stabilité financière, sa destinée n’est pas assurée.

Paul Basse