Ligue 2 : Et Lens s’embrasa…

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Ceux qui l’ont vécu en parlent avec des trémolos dans la voix, des années plus tard. Oui, monter les marches à Cannes un soir de festival, ce doit être quelque chose. Mais descendre celles d’un escalier de l’aéroport de Lille, un soir d’accession lensoise, ça vous prend aux tripes. Sur les coups de 2 heures du matin dans la nuit de vendredi à samedi, les héros du RCL, de retour de Bastia, ont été fêtés par une marée sang et or de plus de 1500 supporters. Sans tapis rouge ni paillettes, mais accueillis par l’incroyable ferveur du Nord, les joueurs n’avaient rien à envier aux stars du grand écran.
Tous ont brandi les écharpes et chanté leur bonheur. Certains ont versé quelques larmes pour saluer une accession méritée : « C’est un ouf de soulagement, parce que c’est une attente depuis quelques années, témoigne Nicolas. Un club avec des supporters comme Lens se doit et mérite d’être en Ligue 1. Après, ce ne sont pas que les supporters qui font le club, mais les joueurs. Cette année, ils méritent de remonter en Ligue 1. J’espère qu’on y restera l’année prochaine. » Un peu plus loin, un supporter lâche : « Si Lens vit, moi je vis. »
Martel : "C'est de la folie"
Gervais Martel, président et incarnation vivante de l’histoire moderne du club, qualifié d’« âme du Pas-de-Calais » par un supporter, n’a pas été surpris par l’accueil du peuple lensois : « C’est la folie. Je m’y attendais. On sait que derrière, il y’a un attachement tellement viscéral à ce club de la part des gens. Il y avait une fierté à retrouver. J’ai toujours dit quand je suis revenu qu’il y avait un nouveau livre à écrire. On a écrit simplement le sommaire, ça veut dire qu’on attaque désormais autre chose. »
L’avenir, le RCL le préparera dès lundi par une échappée de cinq jours à Marbella. Une petite semaine de décompression sur la côte sud espagnole, qui ne sera pas de trop pour redescendre d’un tel pic émotionnel. La communion avec les supporters s’est en effet poursuivie ce samedi devant la mairie à Lens. Une « Grand-Place » entièrement tapissée d’une foule sang et or galvanisée par l’adrénaline d’une nuit sans sommeil. Comme aux plus belles heures du titre de champion de France décroché en 1998.
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