Louvel : "Dramatique sur le plan humain"

- - AFP
Jean-Pierre, quel est votre ressenti après la publication de cet article ?
Beaucoup d’étonnement, de colère et de tranquillité. De l’étonnement car, effectivement, j’avais reçu un courrier de la DNCG qui consistait à mettre une instruction sur le dossier de monsieur Maillol. Pourquoi sur un dossier qui n’a jamais abouti ? Et de la colère, car quand je vois que ça a pu influer sur la décision de la DNCG, il faut m’expliquer comment. Le budget défendu ne comporte aucun document concernant le dossier de monsieur Maillol, qui était un autre dossier et sur lequel la DNCG n’a jamais eu à se prononcer, car nous ne l’avons jamais présenté en tant que budget. Et de la tranquillité, car je sais ce que j’ai fait. J’ai voulu jouer la plus grande transparence, peut-être un peu naïvement puisque la DNCG veut des comptes sur des documents qu’elle n’aurait pas dû avoir mais que j’ai fourni par respect. Je n’ai rien à cacher dans ce dossier et à la fin de l’instruction, tout le monde se rendra compte qu’il n’y a jamais eu de faux. Ce qui est grave, c’est pour les hommes. J’ai l’impression de me trouver dans un dossier politique où on met en pâture des personnes qui se battent bénévolement pour leur club et quand on se rendra compte qu’il n’y avait rien, il y aura seulement deux lignes pour le dire. Je trouve ça assez dramatique sur le plan humain.
A la DNCG, on laisse filtrer l’idée que certains papiers puissent être suspicieux. Est-ce votre impression ?
La DNCG sort de son rôle. En aucun cas, elle n’a le droit de communiquer ce genre d’informations ou toute autre information. Celui qui s’amuse à ça a une volonté de nuire. Ce sont des accusations graves. Nous y répondrons point par point. S’il s’avère, comme j’en suis convaincu, qu’aucun document ne se traduit ainsi, nous contre-attaquerons et nous ferons le nécessaire pour que cette personne soit aussi mise en cause pour des accusations gravissimes.
Est-ce qu’il se pourrait que vous ayez été berné ?
Cela dépend de ce que l’on entend par « berné ». Les documents ont été à chaque fois vérifiés par nos avocats, par le cabinet avec lequel je travaillais et nous avons eu des personnes concernées par ces documents, à la fois au téléphone et physiquement. S’il s’agit de faux, bien sûr qu’à ce moment-là nous avons été bernés. Mais en quoi la DCNG a-t-elle été bernée ? C’est ça que je voudrais comprendre. Les seules victimes sont le HAC et son président, puisque la DNCG n’a jamais eu une décision à prendre concernant ces documents-là. Qu’est-ce que l’on cherche ? Condamner monsieur Maillol ? Il n’est pas dans le football, il n’a pas de licence. On ne pourra pas le condamner. On veut prouver quoi ? Que Jean-Pierre Louvel a caché des faux, détourné des choses, voulu tromper la DCNG. Je serais allé jusqu’au bout, j’aurais présenté un budget avec des documents de monsieur Maillol. Ce n’est absolument pas ce que j’ai fait. J’ai simplement voulu jouer la transparence. J’ai été naïf sur ce point. Car on s’aperçoit qu’on ne peut pas faire confiance à la DNCG dans ce sens. C’est une instance, à ce moment-là, qui se porte en jugement et non en aide aux clubs, ce qui est complètement différent de ce qui était sa mission à la base.