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Matches truqués en L2 : une accusation à tort qui passe (très) mal

Le SCO d'Angers ne compte pas en rester là.

Le SCO d'Angers ne compte pas en rester là. - DR

Associés malencontreusement aux soupçons de matches truqués en Ligue 2, le SCO d’Angers et son président, Saïd Chabane, ont vécu une sale journée, hier mardi. Si « le mal est fait », le club angevin envisage sérieusement de porter plainte pour diffamation.

Président, votre club a été cité mardi dans l’affaire des matches truqués de Ligue 2. Comment avez-vous réagi ?

J’ai été étonné hier (mardi) matin quand mes collaborateurs m’ont appelé en me disant qu’on entendait à la radio que le SCO d’Angers avait été perquisitionné et que certains dirigeants, dont moi, étaient en garde à vue. Sur le coup, je pensais que je rêvais. Surtout qu’au moment de ce match qu’on a perdu contre Nîmes (2-3 le 5 mai dernier, lors de la 36e journée de L2, ndlr) on courait derrière la montée. Donc je n’ai pas compris. J’ai commencé à faire le tour des journalistes pour essayer de comprendre d’où venait l’information. Les renseignements généraux et la PJ du département nous ont appelés en nous disant qu’ils n’étaient au courant de rien. Finalement, à la mi-journée, les infos sur les gardes à vue du SCO avaient disparu des différents médias. Mais les quatre heures qu’on a vécues ont été terribles.

Comment a réagi le staff ?

J’ai un coach qui est énervé, je suis énervé parce qu’on travaille depuis trois ans pour redresser l’image du club. On a eu du boulot. Et ce n’est pas par des conneries pareilles qu’on va essayer aujourd’hui de détruire tout le travail qu’on a fait.

Avez-vous reçu le soutien de la LFP ?

Ce matin (mercredi), j’ai eu notre secrétaire général de la Ligue et le président de la Ligue. Ils nous ont confortés dans cette position-là. Ils demandent qu’il y ait un démenti sur les différents médias qui nous ont mis en avant hier (mardi). C’est dommage, parce qu’on ne pourra pas tout effacer. Le mal est fait. C’est bien dommage d’accuser un club ou un dirigeant avant d’avoir vérifié les sources ou d’être certain des propos qui ont été mis sur les différents médias et télés. Quand vous avez de la famille, des collaborateurs qui se donnent à fond, on n’a pas le droit de les détruire de cette façon-là.

Envisagez-vous de porter plainte ?

On se donne le droit et la réserve de déposer plainte pour diffamation. On en discute en ce moment et je pense qu’on ne va pas s’arrêter là.

Sur ce match face à Nîmes, il n’y a donc aucune raison d’avoir des soupçons…

Notre tort, c’est d’avoir perdu un match qui aurait pu peut-être nous permettre de monter en Ligue 1. Donc on aurait été assez cons, excusez-moi du terme, de laisser filer un match pour des broutilles et rester en Ligue 2 alors qu’on connait l’impact financier, psychologique et sportif qu’a une accession en Ligue 1.

Florent Germain