Plessis : « Le Racing mérite mieux »

L'ancien président du FC Sochaux entend bien rassembler les têtes pensantes du Racing Club de Strasbourg - -
Jean-Claude Plessis, qu’est-ce qui vous a poussé à accepter de reprendre la présidence de Strasbourg ? Notamment quand on voit la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui ce club…
Elle est épouvantable. Le club est exsangue. Il y a une bataille d’actionnaires. La mairie s’en mêle et le club plonge sportivement… mais le monde du foot me manquait. Je voyais mes anciens amis présidents, Gervais Martel, Jean-Michel Aulas. J’allais voir des matches…
Que pensez-vous apporter au Racing ?
Une certaine expérience. Quand vous avez été dix ans président d’un club, vous avez une légitimité et une bonne connaissance du football, ce que n’ont pas les jeunes actionnaires. C’est pour ça qu’ils m’ont choisi, parce que j’ai de la bouteille. Là-bas, on est en plein délire. Je vais essayer de remonter une équipe, aussi bien sur le plan administratif que sportif.
Qu’avez-vous demandé aux actionnaires ?
Je leur ai juste demandé, pour accepter de venir, les pleins pouvoirs locaux. Ils sont actionnaires, ils amènent leur argent. Je respecte ça. Je suis régulièrement en contact avec eux.
Vous venez seul mais vous risquez quand même d’apporter du changement...
Oui, sans doute. Je vais être de bonne foi. Je connais mieux l’équipe de Brest que celle de Strasbourg. Je vais donc observer, voir ceux qui sont de bonne volonté, ceux qui ont envie de bosser. Je ne veux pas avoir d’a priori.
Vous n’avez pas peur de vous heurter à la mairie de Strasbourg, qui est farouchement opposée à la présence d’Alain Fontenla ?
Si tout le monde me pourrit la vie, le Racing Club de Strasbourg va se retrouver en National. Cette équipe mérite mieux. Strasbourg, c’est une grande ville, le Racing, c’est un grand club qui a une histoire. Je vais essayer de rassembler. Après, si les gens ne veulent pas… En tout cas, j’ai la motivation. La pêche. Et je pense qu’on va y arriver.
Serez-vous actionnaire du club ?
On en discute. Je ne vais pas m’avancer. Je veux voir comment les choses vont avancer.
Le fait que Frédéric Thiriez soutienne la mairie de Strasbourg, cela ne vous gêne pas ?
Il avait pris position avant mon arrivée. Ce qui est clair, c'est que si l’argent de mes actionnaires n’est pas de l’argent propre, qu’on me le dise. Pour l’instant, il y a des spéculations à ce sujet. J’ai rencontré mes actionnaires. Ce sont des gars qui ont gagné de l’argent à la Bourse de Londres. Après, ils sont maladroits. Ils ne connaissent pas le monde du foot. En tout cas, si j’ai accepté le poste, c’est aussi parce qu’ils m’ont juré qu’ils ne vendraient pas le club.