Un match de L2 déclenche une vague de paris en Europe de l’Est

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Deux-cent fois plus de mises qu’à la normale recensées sur un match de Ligue 2, en mai dernier. La rencontre entre le CA Bastia et le Clermont Foot (1-1), disputée le 6 mai, n’a pas échappé à Federbet, association d’opérateurs de paris sportifs. Un nombre confondant de mises, en provenance d’Europe de l’Est, a été placé sur un avantage au score de Clermont à la pause, avant que le club corse parvienne à égaliser en seconde période, soit l’exact scénario.
« Ils ont essayé de miser 300 000 euros sur un pari « mi-temps – fin de match », alors que d’habitude les mises totales pour ce type de paris sur un match de Ligue 2 ne dépasse pas les 1 500 euros », confie Francesco Baranca, secrétaire général de Federbet. Trois autres matches de National disputés le mois dernier, sont d’ailleurs entachés de soupçon de tricherie. Fréjus-Colomiers (1-4), le 9 mai, ainsi que Boulogne-sur-Mer-Bourg-Péronnas (5-0) et Fréjus-Pont du Gard (3-1), le 23 mai.
« Aucun doute » pour 110 rencontres
Au total, ce sont 460 rencontres qui se trouvent dans le collimateur de l’organisme, pour 110 d’entre elles, il n’y aurait d’ailleurs « aucun doute ». Une augmentation de 20% par rapport aux saisons précédentes, note FederBet. Le parlement européen s’est saisi du dossier pour tenter de lutter à l’échelle européenne contre ce phénomène, alors que peu de poursuites judiciaires sont initiées par les fédérations.
« Si une fraude est avérée, faut-il encore qu’il y ait un dépôt de plainte, c’est pour ça qu’on appelle les Fédérations nationales à l’aide, pour qu’elles puissent déposer plainte contre les clubs ou les joueurs qui ont de telles pratiques, explique Marc Tarabella, eurodéputé belge. Elles ont peut-être peur que l’on jette l’opprobre sur leur compétition, alors que l’on veut justement les aider à les assainir, et faire en sorte que le sport redevienne totalement propre. » Une ambition de taille, alors que le marché des paris en ligne représenterait pas moins de 400 milliards d’euros par an et serait particulièrement prisé des organisations mafieuses, comme machine à blanchiment.
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