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Valenciennes : Legrand part, Borloo arrive… en attendant Dayan

Jean-Louis Borloo

Jean-Louis Borloo - -

Maintenu en Ligue 2, Valenciennes a connu un sacré bouleversement ce vendredi. Le club nordiste a enregistré le départ de son président, Jean-Raymond Legrand, et l’arrivée à sa place de Jean-Louis Borloo… Avant l’intronisation de Luc Dayan.

Ce vendredi 11 juillet 2014 ne restera pas comme une journée neutre dans l’histoire de Valenciennes. Officiellement maintenu en Ligue 2 par la DNCG, le gendarme financier du football français, le club nordiste a enregistré dans la foulée le départ de son président, Jean-Raymond Legrand, démissionnaire. « Je laisse VA en Ligue 2, c’est ma première fierté, c’est ma plus grande réussite, a confié à RMC Sport l’ex-patron du VAFC. C’est un dernier match qu’on a pu gagner. Il n’était pas gagné du tout. C’était une finale et on l’a gagnée. Aujourd’hui, je ne suis plus président du VAFC. J’ai donné ma démission et je souhaite surtout que le VAFC continue à grandir. Je serai le premier supporter du club à partir du début de la saison prochaine. »

C’est l’ancien homme politique Jean-Louis Borloo qui lui succède à la présidence du club. « C’est une discussion qu’on a eu en commun et c’est moi qui ait accepté de démissionner pour lui laisser la place, assure Legrand. Il connait très bien le club et il connait Valenciennes. Je n’ai aucun problème avec lui puisque c’est quelqu’un qui est d’abord valenciennois avant d’être parisien. C’est quelqu’un qui va avancer ». Jean-Louis Borloo a eu un rôle décisif dans le maintien du VAFC en Ligue 2. Il n’a pas hésité, notamment, à investir une partie de ses deniers personnels pour sauver le club valenciennois. La Voix du Nord évoque un demi-million d’euros, ce que n’a pas voulu confirmer l’intéressé. 

« Le club avait déposé le bilan et ensuite a été rétrogradé par la Ligue de football en club amateur, ce qui signifiait sa mort, rapporte Borloo. Voir ce club mourir était pour moi insupportable. Moi, je ne pouvais pas vivre avec cette idée. C’est mon club de cœur, c’est ma ville, je sais quelle importance le VAFC a pour les Valenciennois, y compris pour ceux qui ne sont pas fans de foot. VA pour Valenciennes, c’est les Verts pour les Stéphanois. C’est l’âme, l’identité de toute région. C’est un symbole très important. Je me suis réveillé il y a 10 jours pendant la nuit et je me suis dit : ‘‘Je ne peux pas ne pas tenter l’impossible’’. Je me suis démené pour trouver les investisseurs et pour demander aux fournisseurs de faire des efforts. »

Dayan intronisé lundi

Mission accomplie donc pour Jean-Louis Borloo. Mais ce n’est pas lui qui sera en charge de chapeauter l’avenir du VAFC. L’ex-ministre n’est qu’un président transitoire. « Je vais devenir le représentant des Diables Rouges, a-t-il expliqué à RMC Sport. Ce sera la société holding qui est en cours de constitution qui sera en charge de l’augmentation du capital du club. Mais je n’aurai pas de responsabilité opérationnelle. Je vais m’assurer que chacun soit bien au rendez-vous qu’il a pris auprès de la Cour d’appel et de la Ligue de football.»

Le vrai président opérationnel de Valenciennes n’est autre que Luc Dayan. Ce dernier, à la demande de Borloo, a accepté le poste. Il sera officiellement intronisé lundi. Mais si Dayan a donné sa parole et que sa présidence est pratiquement actée, son arrivée pourrait néanmoins être remise en cause en fonction des objectifs que lui imposera le nouvel conseil d’administration du club. « Tant que l’actionnaire ne m’a pas donné la stratégie à suivre, je ne peux pas vous répondre. Peut-être que cette feuille de route, je vais considérer qu’elle n’est pas jouable. Et je lui dirai que je ne suis pas capable de faire ça », affirme l’intéressé. Malgré ce discours précautionneux, le doute n’est pas vraiment de mise : l’ancien sauveur de Lens sera bien à la tête du VAFC.

Alix Dulac