Affaire Aurier: Blanc "trouve ça pitoyable" et tacle la nouvelle génération

Les bras croisés, la mâchoire serrée, Laurent Blanc écoute Marco Verratti. Très tendu. L’Italien qui vient de prolonger son contrat avec le PSG jusqu’en 2020 répond aux journalistes lors de la traditionnelle conférence d’avant-match à la veille du 8e de finale de Ligue des champions face à Chelsea. Quelques instants plus tôt, il a été indiqué que le Cévenol ne répondrait qu’à une seule question sur l’affaire Serge Aurier.
Lorsque Marco Verratti s’éclipse, félicité par son coach, le Cévenol traité de « fiotte » par son arrière droit, est prêt à dire ce qu’il pense du « Auriergate » :« Je l’ai très mal pris, lâche-t-il. Il y a deux ans je me suis engagé auprès de ma direction pour le faire venir à Paris. Et voilà ce que j'ai en remerciement. Je trouve ça pitoyable. Il s'est pénalisé lui-même. Ce que je n'admets pas aussi, c'est qu’il pénalise aussi le club à travers l'image qu'il a donné et les propos qu'il a pu tenir. Le club a pris ses dispositions. Si le club en prend de nouvelles, vous le saurez ici. S’il a un problème avec moi, je ne me servirai pas de vous pour régler mon problème. J’ai toujours fait comme ça, j’ai 50 ans, on ne va pas me changer.»
Blanc : « Beaucoup de personnes dans cette génération passent leur temps à s'excuser »
A un journaliste qui tente d’en savoir davantage, Laurent Blanc fronce les sourcils : « C'est une question sur Chelsea, ça ? » Pas si agacé que ça, l’entraîneur parisien finira pas en dire plus que prévu. Ça semble même le démanger. Il évoque d’abord l’affaire en lançant d’abord un tacle aux jeunes : « J'ai côtoyé cette nouvelle génération, il y a beaucoup de personnes dans cette génération qui passent leur temps à s'excuser. Je pense qu'au lieu de s'excuser il faut réfléchir à ce qu'on fait, comme ça, ça te permet de pas t'excuser tout le temps. »
Puis, faisant fi des consignes de l’attaché de presse, il répond à une question sur la dimension du PSG face à ce type de dérapage. « Il n'y a pas de club qui soit l'abri. Cela devient difficile de tout maîtriser en matière de communication. » L’entraîneur parisien sait désormais très bien de quoi il parle…
A lire aussi :
L'affaire Aurier n'intéresse pas (encore) l'Angleterre
En images : ces joueurs qui ont pourri leurs entraîneurs