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Arsenal: anciens joueurs, consultants, journalistes... l’Angleterre descend Wenger (et le met déjà à la porte)

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Au lendemain de la gifle reçue sur la pelouse du Bayern Munich (5-1), Arsenal est critiqué avec virulence par la presse anglaise. Et notamment son coach, Arsène Wenger, que les spécialistes « taclent » sans ménagement.

Ce jeudi matin, Arsène Wenger n’a peut-être pas eu le courage d’ouvrir la presse anglaise. Et si l’entraîneur d’Arsenal ne l’a peut-être pas fait, c’est qu’il ne sait que trop bien à quelle sauce les médias du pays l’ont mangé dans leurs Unes du jour et continueront à le faire ces prochaines heures. Le mot « mangé » est d’ailleurs un peu faible, car c’est une véritable œuvre de démolition en règle qui s’abat actuellement sur les frêles épaules du technicien alsacien. Corrigé encore une fois par le Bayern Munich en Ligue des champions mercredi soir (5-1), pratiquement déjà éliminé avant le match retour le 7 mars prochain à l’Emirates, Arsenal a totalement craqué sur la pelouse de l’Allianz Arena et son coach paraît plus fragilisé que jamais.

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D’ailleurs, pour la presse anglaise, plus de place au doute désormais, Wenger, en fin de contrat en juin prochain, doit partir. Et son départ paraît désormais inéluctable. Si la titraille du jour afflue en ce sens – « Bye Bye Wenger » notamment pour The Sun –, si sur leur site internet, ces mêmes médias lui ouvrent grand la porte avec des lives dédiés (« le départ d’Arsène Wenger attendu après l’humiliation face au Bayern Munich ») … ce sont les observateurs qui se montrent les plus virulents à l’égard du Français. « Je n’ai jamais vu une équipe jouer aussi mal, a confié l’ancien portier du Bayern Munich, Oliver Kahn. Le Bayern a affronté une équipe incroyablement mauvaise quand elle n’a pas le ballon. Les joueurs étaient passifs, notamment Özil. C’est comme s’ils ne prenaient plus au sérieux le discours de leur coach. »

« Pas du tout surpris qu’il dise qu’il en a assez »

« Quand je vois Kieran Gibbs avec le brassard de capitaine à la fin du match, c’est que vous avez de gros problèmes, assène Roy Keane. S’il est votre capitaine ou votre leader, s’il est censé être le gars qui va vous apporter quelque chose, vous avez de gros soucis. Le Bayern n’a pas été à son meilleur niveau. Je ne sais pas ce que l’on attendait. Il y avait un manque de leadership, de caractère, d’envie, de faim sur le terrain. Il n’y a pas grand-chose à critiquer parce qu’ils n’étaient tout simplement pas à la hauteur. Arsenal a deux joueurs décents et le reste de l’équipe est moyen. »

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Mais la charge est aussi et surtout venu de l’intérieur, quand d’anciens… Gunners ont pris la parole. « Wenger semble au plus bas. Je pense qu’il se rend compte qu’avec cette équipe, il ne reçoit aucune réponse de ses joueurs, a confié l’ancien latéral droit du club, Lee Dixon au micro d’ITV. Ce soir (mercredi soir, ndlr) c’est la première fois où je l’ai vu et je me suis dit, il pense que c’est l’heure. » Même son de cloche chez l’ancienne légende Bob Wilson. « Arsène vit pour le club, il lui est totalement dévoué et il est très blessé quand les choses tournent mal. Mais comme tout le sait et comme tout le monde le voit maintenant, sa longévité dans le travail ressemble à une corde au cou quand les choses se passent mal. Je ne serai pas du tout surpris, vu le nombre de coups qui pleuvent sur lui, qu’il dise qu’il en a assez. Je pense qu’en tant qu’être humain, vous ne pouvez pas encaisser autant de choses. »

« Arsenal faisait peur. Ce n’est plus le cas »

Et tandis qu’Ian Wright, qui confiait la semaine dernière que Wenger lui paraissait fatigué, passait ses nerfs sur Twitter, Martin Keown, lui, assénait le coup de grâce à son ancien coach sur BT Sport. « C’est presque embarrassant… Surclassés, hors-sujet. On est au plus bas. Vingt ans maintenant et Arsène doit réfléchir à son avenir maintenant. Arsenal faisait peur avant. Est-ce encore le cas ? Non, complètement. La différence entre les deux équipes, c’est que le Bayern avait des hommes contre des garçons et qu’ils étaient plus gros et plus forts. »