Barça-PSG : Paris n’avait pas les armes

Battu 2-0 au Camp Nou sur un doublé de Neymar, Paris n’a rien pu faire ce mardi contre un Barça largement supérieur et quitte la Ligue des champions au stade des quarts de finale. Le PSG va pouvoir maintenant se tourner vers le triplé national.

Depuis six jours, et sa défaite 3-1 à domicile face au Barça, Paris s’est efforcé d’entretenir l’ombre du doute. Dur, mais faisable. Pourquoi pas un exploit… Metz avait bien retourné une telle situation au Moyen-Age. En dépit du bon sens, et surtout du niveau actuel des Catalans, chacun a tenté de préserver un semblant de suspense, à coups d’exemples d’un autre temps. Mais ce mardi, en quart de finale retour de Ligue des champions, Barcelone ne s’est pas embarrassé du poids de l’histoire, coupant court à tout suspense en quelques minutes, avec au final une victoire nette et sans bavure face à des Parisiens loin du compte (2-0).

Paris a pris l’option de jouer bas, sans presser, pour offrir le moins d’espace possible aux Catalans. Raté. Dès la 14e minute, une fulgurance d’Iniesta laissait sur place trois Parisiens et Neymar, toujours aussi impitoyable face aux Parisiens, faisait le reste d’un crochet sur Sirigu (1-0). Totalement asphyxié, avec toutes les difficultés du monde à sortir de ses 30 mètres, le PSG a subi, encore et toujours, craquant une seconde fois et on ne peut plus logiquement sur une douceur d’Alves pour la tête de Neymar (2-0, 34e), auteur de cinq buts contre le PSG cette saison.

Un triplé pour oublier ?

Puis Barcelone a géré. Sans jamais trembler. Ce 5-1 sur l’ensemble des deux matches - avec un très Messi discret - montre l’écart qui sépare les champions de France du gratin. Paris quitte la C1 la tête basse, mais n’a pas à rougir de s’être incliné face à une équipe d’un tel niveau. Il aurait fallu un PSG au sommet pour faire ne serait-ce que rivaliser. Les absences d’Ibra et Verratti à l’aller puis celles des deux Thiago, Motta et Silva au retour, ne lui ont pas permis de lutter.

La manière n’y est donc pas dans cette défaite, mais cela a-t-il vraiment son importance ? Après avoir dû composer, plutôt avec réussite, avec un calendrier infernal, Paris est tombé contre plus fort que lui. Et peut désormais se concentrer sur les compétitions nationales, où un triplé historique l’attend peut-être. Il devra en passer pour là pour assouvir en partie ses rêves de grandeur. Car sur la scène européenne, Barcelone l’a prouvé ce soir, le PSG ne fait clairement pas partie des géants.