Benzema, les coulisses d’un retour

Il est revenu, il a marqué et il est reparti. Karim Benzema, l’enfant prodige de l’OL, a joué un bien vilain tour à son ancien club en inscrivant le seul but madrilène mardi soir (1-1). Le premier inscrit par un joueur du Real à Gerland en trois confrontations. D’ailleurs, Bernard Lacombe, le conseiller du président Aulas et confident de Benzema l’a gentiment chambré sur le sujet à l’issue de la rencontre. « Tu aurais pu attendre un peu avant de marquer. Mais bon ça va, ça reste un lyonnais qui marque », lui a en substance dit Lacombe. Les deux hommes ont conversé pendant de longues minutes dans un vestiaire lyonnais que Benzema a rejoint après la rencontre. L’occasion pour le buteur madrilène de croiser ses anciens coéquipiers mais aussi le président Aulas. Jean-Louis Gasset, l’adjoint de Laurent Blanc, et Gérard Houllier, ex-entraîneur de l’OL, présents pour l’occasion, ont également pris part à la conversation. Le tout dans une ambiance très conviviale.

Dans le vestiaire lyonnais après le match

Avant de partir quelques jours en famille à Courchevel, Zinedine Zidane a également pris le soin de féliciter l’un de ses protégés au sein de la maison madrilène. Tout comme le président madrilène, Florentino Perez, principal initiateur de la venue de Benzema au Real il y a deux ans. Perez a même montré une joie inhabituellement expressive dans la tribune officielle au moment du but du Français. L’image a beaucoup fait parler en Espagne. Déçu de ne pas avoir été préféré à Adebayor, l’attaquant madrilène a été applaudi puis ovationné au moment de son entrée en jeu par les supporters lyonnais, qui ne l’ont pas oublié.

Touché par l’attention, Benzema n’a même pas célébré son but, le centième de sa carrière en pro, pourtant ô combien important. « Je ne me sentais pas de fêter ce but car j’ai grandi à Lyon, confiera le Madrilène. Ce club m’a tout apporté et c’est grâce à l’OL que je suis au Real Madrid. » Le temps de donner son maillot à une vieille connaissance, de se présenter à la presse et de saluer ses proches, il n’a même pas eu le temps de discuter avec ses parents et ses nombreux amis (une trentaine) venus pour l’occasion. S’il a certainement eu quelques pincements au cœur en quittant une ville qui lui est chère, Benzema est reparti à Madrid avec le sentiment du devoir accompli. Un travail de pro.

Marc Benoist