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Boca-River: le récit hallucinant du chauffeur du car de Boca

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Dario Ebertz, le chauffeur du car qui transportait les joueurs de Boca Juniors avant la finale retour de Copa Libertadores contre River samedi, a raconté les graves incidents survenus à l’entrée du Monumental, à Buenos Aires, qui ont conduit au report du match.

"Nous allions à un match de football et nous avons fini par aller à la guerre." Dario Ebertz, chauffeur du car de Boca Juniors, est toujours sous le choc après les graves incidents qui ont éclaté samedi lors de l’arrivée des joueurs au Monumental à quelques heures du coup d’envoi de la finale retour de Copa Libertadores face à River Plate. Alors que le match est reporté à une date ultérieure suite au caillassage du car, l’homme se remet difficilement de ce samedi noir. "Je suis chauffeur de Boca Juniors depuis neuf ans, je n’avais jamais vu ça, a-t-il confié à plusieurs médias dont Radio Marca. Je suis venu ici entre 10 et 15 fois et rien de tel ne m’étais arrivé. J’ai reçu une bouteille dans les côtes mais heureusement je vais bien."

"J’ai senti que quelque chose de moche allait arriver"

Pour Dario Ebertz, la folie commence bien avant l’endroit où le car de Boca est caillassé. Le chauffeur qui prend le trajet habituel est effrayé par la foule. Il y a des supporters de River partout. Ils sont proches du car. Le chauffeur s’étonne que les grandes barrières en bois habituellement présentes pour ce rendez-vous ne soient pas là. Il avoue avoir très peur. "Avant que tout commence, j’ai senti que quelque chose de moche allait arriver. Puis, tout d’un coup, ils ont commencé à lancer des pierres, des bouteilles." Des vitres exploses. Deux du côté de Dario Ebertz, frappé par une bouteille de bière. Le chauffeur qui tente de se protéger le visage avec son bras blessé aux côtes.

"J’ai perdu connaissance pendant presque 20 secondes"

Le pire est évité juste après. "Quand j’ai reçu le coup, j’ai manqué d’air, dit-il au micros de C5N. J’ai perdu connaissance pendant presque 20 secondes. Heureusement, le vice-président Paolini a pris le volant. S’il n’avait pas été là, cela aurait été une catastrophe. Le car aurait pu se renverser."

Deux jours après, Dario Ebertz dit avoir les poils qui se hérissent à chaque fois qu’il revoit les images. Mais il refuse de jeter l’éponge. Et restera le chauffeur de Boca Juniors tant que son "corps le lui permettra."

AB