"C'était de l'ultra-violence", le terrifiant récit d'une famille victime d'un home-jacking le soir du sacre du PSG en Ligue des champions

"Digne d'un film d'horreur". Le Parisien a rapporté ce mardi soir le témoignage glaçant d'une quadragénaire victime d'un home-jacking le soir du sacre du PSG en Ligue des champions, le 31 mai dernier. Alors que plusieurs incidents ont émaillé la capitale en marge des célébrations de ce titre inédit de champion d'Europe, cette famille vivant dans un pavillon du XVIe arrondissement, à deux pas du Parc des Princes où était organisé une retransmission du match sur écran géant, a vécu un véritable cauchemar.
"Je ne sais pas comment je n'ai pas perdu connaissance..."
Dans cette nuit du 31 mai au 1er juin, Catherine est réveillée aux alentours de trois heures du matin par des bruits sourds, alors qu'elle est avec l'une de ses deux filles et une amie de cette dernière. "Au début, je pensais que c’étaient des pétards ou des mortiers d’artifice de la soirée qui résonnaient", raconte-t-elle. Elle se lève alors pour vérifier avant de tomber face à face avec deux hommes cagoulés, qui la molestent violemment. "Ils m’ont visée au visage, à l’arcade sourcilière, à la tempe, derrière la tête. Je saignais abondamment. Je ne sais pas comment je n’ai pas perdu connaissance." "C'était de l'ultra-violence (...) des individus totalement désinhibés pour lesquels la vie ne représente rien", poursuit son compagnon, absent au moment des faits.
Une enquête préliminaire ouverte pour tentative de meurtre et vol aggravé
Les deux hommes contraignent sous la menace la femme à vider son coffre-fort, un préjudice estimé à 50.000 euros et qui aurait pu être plus important s'ils avaient eu le temps de s'emparer de sa voiture... "C’est comme un viol, on est chez soi, on se croit en sécurité, et tout à coup des individus rentrent, vous frappent, vous pillent", détaille Catherine. Les images reviennent sans cesse. Je revis cette scène chaque nuit."
Elle et sa fille sont suivies sur le plan psychologique, tandis que la famille indique vouloir déménager. "Cette maison que nous aimions tant est devenue un lieu d’angoisse". Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour tentative de meurtre et vol aggravé.
Si les agresseurs ne peuvent être identifiés comme des supporters du PSG, le sacre inédit du club de la capitale semble bien avoir facilité leur tâche, tant les forces de l'ordre étaient ce soir-là mobilisées sur la sécurisation des célébrations dans la capitale. En plus de l'agression violente de Catherine et sa famille, de nombreux cambriolages ont ainsi été recensés dans la nuit du 31 mai au 1er juin, toujours selon Le Parisien: 21 en tout, contre un seul la même nuit l'année précédente.