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"Champions pour l'histoire". "Il y avait une atmosphère de guerre", Platini revient avec émotion sur le drame du Heysel

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Dans le document exceptionnel "Champions pour l’histoire", diffusé ce mercredi dans "Transversales" sur RMC Sport, Michel Platini se replonge dans un souvenir douloureux. Celui du drame du Heysel, qui a causé la mort de 39 personnes à Bruxelles, lors de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions 1985 entre la Juventus Turin et Liverpool.

C’est l’une des pages les plus tristes de l’histoire du football. Et l’une des plus sanglantes. Le drame du Heysel hante encore les mémoires de ceux qui l’ont vécu, à l’image de Michel Platini. Dans le superbe document "Champions pour l’histoire", diffusé dans "Transversales" ce mercredi sur RMC Sport, l’ancien métronome de la Juventus Turin se replonge dans ce souvenir douloureux. Avec une émotion palpable lorsqu’il repense aux 39 personnes décédées ce soir-là au stade Roi Baudoin de Bruxelles, en marge de la finale de la Coupe des clubs champions 1985. La faute à un service de sécurité dépassé et à une charge de hooligans qui entraînera l’effondrement d’un muret et de plusieurs grilles de séparation.

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"Je n’ai pas envie de revoir les images. Je les connais par cœur, précise tout de suite l’ancien n°10 des Bleus. C’est une nuit dramatique, un moment très difficile. Beaucoup de gens sont venus au stade pour voir un beau match et ils ne sont jamais rentrés chez eux. Ce n’est pas facile à vivre. Nous (les joueurs, ndlr), on ne l’a pas vécu, on était dans les vestiaires, on était les seules personnes au monde à ne pas savoir ce qu’il se passait. Et puis après, c’est compliqué parce que tu dois retourner au milieu des gens. Moi, je suis retourné le lendemain à Bruxelles voir des gens à l’hôpital. Ce n’est pas beau quoi… C’est difficile."

"Si les Italiens avaient su qu’il y avait beaucoup de morts…"

Malgré la tragédie, la rencontre est tout de même maintenue. Et la Juve l’emporte 1-0 grâce à Platini, qui célèbre son but avec un grand sourire au milieu de ses partenaires. "En plus, c’est moi qui marque le penalty, c’est difficile, concède-t-il. J’aurais préféré gagner dans d’autres conditions. On nous a reproché d’avoir joué et fêter, mais on ne savait rien. Par contre, je pense qu’on a bien fait de jouer. Parce qu’il y avait une atmosphère de guerre. Et si les Italiens avaient su qu’il y avait eu beaucoup de morts, je pense que ça aurait dégénéré dans toute la ville."

AJ