Des milliers de faux comptes créés sur les réseaux sociaux pour promouvoir la Super League

Le projet de la Super League, en avril dernier, avait paré à beaucoup d’éventualités. Comme celle de l’exposer fortement sur les réseaux sociaux, de manière artificielle. Selon un rapport détaillé du cabinet de conseil Pandemia Digital, des centaines de ‘bots’ (un logiciel automatique) ont été créés pour manipuler des conversations sur Twitter et les orienter notamment en faveur de Florentino Perez, président du Real Madrid - l’un des plus actifs du projet - selon El Confidencial, qui s’est procuré le document.
Le hashtag #EstamosContigoPresi (nous sommes avec toi, président) a reçu 18.000 messages provenant de 7.000 comptes - nouvellement créés et sans abonné - situés principalement en Espagne et dans les pays arabes. La tentative de manipuler les conversations a débuté dès l’annonce du projet, qui a reçu un accueil très mauvais et véhément, des utilisateurs (bien réels, eux).
À cette époque, des centaines de comptes ont été créés pour participer à la conversation sur ce sujet. Parmi les plus suspects, ceux qui se terminent par une numérotation à huit chiffres, qui est généralement "un indicateur d'avoir été créés automatiquement" ou présentant le risque élevé d'être des "bots". L'une des tentatives de manipulation les plus évidentes a été la publication de 3.600 tweets comprenant la phrase: "La Super League est une bonne idée et va révolutionner le football".
Ceferin et Tebas visés
"Si nous analysons les utilisateurs qui mettent le plus de tweets, nous voyons qu'ils ont des centaines de milliers de tweets automatisés, plusieurs par seconde, et qu'ils ne retweetent, pour la plupart, que les réseaux officiels du Real Madrid, 'El Chiringuito' et 'trolls", détaille le document. La menace du président de l'UEFA Aleksander Ceferin de retirer le Real Madrid, Barcelone et la Juventus de la Ligue des champions a entraîné une campagne de dénigrement avec le hashtag #CeferinOut. Javier Tebas, président de la Ligue espagnole, s’est aussi retrouvé au cœur d’une fronde avec #TebasDimisión jugée comme "coordonnée" par la firme Pandemia Digital, que les auteurs de ces hashtags sont presque les mêmes que ceux se cachant derrière les campagnes contre Ceferin et en faveur de Perez.