Dortmund-Lille: "Un truc s’est cassé", Meunier explique pourquoi le Mur jaune impressionne moins

Avec son inclinaison vertigineuse, ses 40m de hauteur et ses 100m de large, la Südtribune se dresse comme un mythe derrière l’un des buts du Signal Iduna Park, l’antre de Dortmund. Surnommée le "Mur jaune", elle compte 25.000 places, ce qui en fait la plus grande tribune debout d’Europe, même si des sièges y sont installés lors des soirées européennes afin de respecter les normes de l’UEFA. Ses chants bruyants, ses tifos géants et ses explosions de joie l’ont rendu célèbre aux quatre coins de la planète foot.
Les rivaux du Borussia l’appréhendent généralement dans un mélange de crainte et d’excitation. Mais à l’heure de se retrouver face au douzième homme du BVB avec le Losc, ce mardi en 8e de finale aller de Ligue des champions (21h), Thomas Meunier égratigne un peu la légende. Le latéral des Dogues, qui a évolué durant quatre saisons à Dortmund (2020-2024), assure que le fief des ultras du Borussia a perdu de sa ferveur ces dernières années.
"C’est devenu une ambiance plus réactionnelle"
"Avec le Covid, un truc s’est cassé", explique l’international belge (67 sélections, 8 buts) dans un entretien accordé à L'Équipe. "Les anciens disaient que ce n’était plus pareil. C’est devenu une ambiance plus réactionnelle, un peu à l’anglaise. On parlait même de diluer le Mur jaune pour faire des groupes un peu partout dans le stade pour réveiller tout ça."
L’ancien joueur du PSG, recruté par Lille l’été dernier après la fin de son aventure à Trabzonspor, exhorte d'ailleurs ses partenaires à bousculer Dortmund afin de limiter le soutien de leurs supporters. "Attention, ça reste très impressionnant, et tout notre vestiaire voulait Dortmund pour ce mur. Mais si le BVB ne joue pas bien, ça ne va pas s’emballer, tu ne vas pas te faire dessus", expose le défenseur de 33 ans, sous contrat dans le Nord jusqu’en 2026. "C’est pour ça qu’il faut y aller avec le couteau entre les dents: si on parvient à les mettre en difficulté, on ne va pas ressentir cette pression".