Dortmund-PSG: Favre est-il toujours aussi fragilisé au Borussia?

Le sourire s'était fait un peu plus crispé ces dernières semaines. Rien à voir avec le froid germanique auquel il est habitué, lui le Suisse ayant gagné ses lettres de noblesse d'entraîneur en coachant le Borussia Mönchengladbach, où il avait acquis une jolie cote auprès des fans de ballon rond. Mais le visage de Lucien Favre a gagné en détente depuis quelques semaines.
A priori pas forcément grâce aux festivités de fin d'année. Mais à un mois du huitième de finale de Ligue des champions entre son équipe Dortmund et le PSG (à suivre les 18 février et 11 mars sur RMC Sport), l'ancien entraîneur de Nice a gagné en sérénité.
>>> Abonnez-vous à RMC Sport pour ne rien rater de la Ligue des champions et du choc Dortmund-PSG
Haaland a redonné le sourire
Si l'on voulait résumer un peu vite ce qui a changé, on parlerait d'un grand blond avec deux chaussures diablement efficaces. "Erling Haaland fait toujours bonne impression. Il s'entraîne toujours dur et donne tout. Il veut toujours gagner et se met en colère s'il rate un but. C'est bien d'entraîner des joueurs comme lui. Il apporte beaucoup de joie et c'est bon pour tout le monde", confiait Lucien Favre mercredi.
C'était après le triplé dingue de l'attaquant norvégien - arrivé cet hiver en provenance de Salzbourg - en sortie de banc contre Augsbourg (victoire 5-3 du Borussia) mais avant son doublé, toujours en sortie de banc, face à Cologne et surtout pour sa première devant le mur jaune vendredi (5-1). Cinq buts en moins d'une heure de jeu effectif et sur ses... six premiers tirs cadrés en Bundesliga. Pour sceller deux victoires, dont la première qui était loin d'être acquise puisque Dortmund était mené à son entrée en jeu.
La mauvaise passe de novembre et les deux matchs pour redresser la barre
Résumer la meilleure passe du club et donc de son technicien à Erling Haaland serait un peu rapide. Mais elle masque à coup sûr les difficultés récentes et redresser un moral en berne depuis la mauvaise série de novembre (raclé encaissée chez le Bayern 4-0, nul contre la lanterne rouge Paderborn 3-3 en ayant été mené 3-0 et défaite 3-1 contre le Barça en Ligue des champions) et les deux désillusions de décembre face à Leipzig (3-3) puis Hoffenheim (2-1).
Fin novembre, la presse allemande n'était guère optimiste et assurait, après le nul contre Paderborn, que Lucien Favre n'avait que deux matchs pour redresser la barre et sauver sa tête. Ce qu'avait d'ailleurs pratiquement confirmé sa direction dans la foulée.
"Lucien Favre continue de bénéficier de notre confiance, assurait alors Hans-Joachim Watzke, le directeur général du Borussia. Mais le football est toujours une question de résultats. Nous devons maintenant nous rassembler pour les matchs de Barcelone (mercredi en Ligue des champions) et de Berlin (contre le Hertha, samedi prochain en championnat). Les deux derniers matchs n’ont pas été bons. Mais nous ne pouvons pas perdre de vue la situation dans son ensemble. L’attitude du Borussia est calme, prudente et critique. L’équipe est maintenant mise au défi d’agir."
L'essentiel assuré côté résultats et d'autres responsables identifiés
Dortmund a finalement validé sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, malgré sa défaite à Barcelone mais grâce à sa victoire contre Prague (2-1) et la déconvenue de l'Inter. Et battu le Hertha 2-1. Pas brillant certes. Mais couplé au 5-0 infligé à Düsseldorf, au 4-0 à Mayence et à cette trêve hivernale marquée par l'un des gros coups du mercato européen, l'attention s'est focalisée sur les joueurs.
C'est ainsi que la presse a commencé à s'interroger sur le petit coup de moins bien de Jadon Sancho, sur ce Marco Reus devenu transparent ou presque, sur cette défense ultra friable... puis bientôt sur les étincelles d'Erling Haaland. Autant de points d'attention qui auront finalement permis à Lucien Favre de se faire un peu oublier.
"C’est comme ça aujourd’hui dans le football. Que pouvons-nous faire? Je n’ai pas de problème avec ça, je peux vivre avec", confiait l'entraîneur philosophe en novembre dernier, à propos de sa situation précaire. Viré de Gladbach en 2015 après un début de saison catastrophique après avoir redoré le blason du club, le Suisse le sait: les espoirs de titre ne font pas le palmarès. Mais les exploits restent, une qualification contre le PSG resterait aussi.
En prévision du huitième de finale aller de Ligue des champions entre le Borussia Dortmund et le PSG, l’ensemble des rédactions RMC et RMC Sport se mobilise à travers le dispositif exceptionnel "Mission Dortmund". Pendant un mois, des reportages, des interviews exclusives et des émissions spéciales rythmeront quotidiennement les programmes de RMC et RMC Sport.