Dortmund-PSG: Tuchel sur le banc des accusés

Après la nouvelle désillusion parisienne en Ligue des champions, les choix étranges de l'entraîneur allemand Thomas Tuchel interrogent.

Après deux mois passés à jouer en 4-4-2, deux mois de débats sur les "Quatre fantastiques", Thomas Tuchel a surpris son monde mardi soir à Dortmund, en alignant un 3-4-3 très conservateur, avec trois joueurs, Marquinhos, Thiago Silva et Kimpembe pour un seul attaquant, Haaland, qui a planté quand même un doublé. 

Son inaction lors que Paris a pris l'eau et sa décision de laisser Icardi et Cavani sur le banc a elle aussi interpellé, tout comme sa réaction fataliste sur RMC Sport, après le match quand on lui faisait remarqué le peu d'échange entre Mbappé, Neymar et Di Maria: "C'est comme ça, il faut faire avec."

Dugarry: "Cette tactique n'a aucune cohérence"

Ce mercredi matin, c'est peu dire que Thomas Tuchel est dans le collimateur après la triste prestation parisienne. Sur RMC Sport après le match, Christophe Dugarry a cherché en vain de la cohérence dans les choix du technicien: "Il ne met pas les quatre fantastiques pour renforcer son milieu de terrain et pour amener Marquinhos au milieu de terrain et pour soulager un peu Gueye qui est en difficulté en ce moment et Verratti qui n’a pas joué depuis un moment. À l’arrivée, tu mets 5 mecs derrière pour un seul attaquant qui est Haaland. Qu’il m’explique ce qu’il a voulu faire. Quel problème il a voulu résoudre en jouant à 5 derrière. Je ne comprends pas la logique. Je comprenais celle du 4-3-3 mais celle du 5-2-3 je ne la comprends pas, cette tactique n’a aucune cohérence."

Même son de cloche du côté de Jérôme Rothen dans l'After sur RMC. "Le noeud du problème, c'est le message que t'envoie ton chef de bord, Thomas Tuchel." 

"Tuchel avait la voix du loser", renchérit même Daniel Riolo qui n'exonère pas pour autant les joueurs, coupables de n'avoir pas affiché le bon état d'esprit et un club qui pense trop à gérer les minutes sans aligner la meilleure équipe et se retrouve avec des joueurs à court de forme dans un match aussi important. 

Vu le fatalisme de Tuchel après le match, lui qui avait prolongé très tôt la saison dernière mais qui se fait menacé à la fin de cette saison, alors que des grands noms comme Pochettino et Allegri sont sans club, les trois semaines à venir avant le match retour seront scrutées de près pour aborder le match retour dans un tout autre état d'esprit. 

PK