Juve: "La Super League n'a pas échoué", Agnelli ne lâche pas l'affaire et menace l'UEFA

Il n’a visiblement pas prévu de lâcher l’affaire. Un peu moins d’un an après l’annonce du projet de Super League, qui s’était dégonflé en deux jours avec le retrait de la plupart des clubs fondateurs, Andrea Agnelli persiste et signe. Selon lui, le football doit vite être réformé pour ne pas mourir. A en croire la presse anglaise, la Juventus, le Real Madrid et le FC Barcelone, les trois derniers frondeurs, sont d'ailleurs prêts à relancer ce projet mort-né, en promettant d'abandonner la proposition initiale de faire de certaines équipes des membres permanents. Présent ce jeudi à un sommet sur le football organisé par le Financial Times, Agnelli n’a pas confirmé ces informations.
Mais il a encore défendu cette Super League. "La Super League n'a pas échoué", a-t-il martelé. "A mon avis, le foot européen a désespérément besoin de réformes. L'UEFA savait que moi, en tant que président de la Juve, je travaillais sur quelque chose de différent. La Super League est un travail collectif de 12 équipes, pas seulement d'une personne. 12 clubs ont signé un contrat de 120 pages et 11 d'entre eux sont toujours liés à ce contrat. Le compromis n'est plus un choix, nous avons besoin de réformes plus profondes", a-t-il poursuivi dans des propos rapportés par Sky Italia. Sans donner l’identité du club qui ne serait plus lié à ce contrat. "Si je vois mon club jouer la Ligue des champions dans cinq ans ? Je le vois certainement impliqué dans la principale compétition européenne...", a-t-il conclu.
La colère de Ceferin et Tebas
La Super League avait initialement réuni trois clubs espagnols (Real Madrid, Barcelone, Atlético), trois cadors italiens (Juventus Turin, AC Milan et Inter Milan), et six équipes de Premier League (Arsenal, Manchester United, Manchester City, Liverpool, Chelsea et Tottenham). Devant la fronde populaire, le désaveu des acteurs du football, les menaces de l’UEFA et différentes interventions politiques, la Super League n'avait pas tenu. Mais elle ne serait donc pas totalement abandonnée. Ce qui a poussé le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a poussé un coup de gueule contre les clubs dissidents lors de ce forum organisé par le Financial Times.
"Ils ont d'abord lancé cette idée insensée en pleine pandémie. Maintenant, nous lisons chaque jour des articles indiquant qu'ils prévoient de lancer une autre idée en pleine guerre (en Ukraine). Ils vivent à l'évidence dans un monde parallèle. Pendant que nous sauvons des joueurs, avec d'autres acteurs, et que nous apportons notre aide dans une situation terrible, ils travaillent sur un projet comme celui-là. C'est un non-sens total et tout le monde le sait, sauf eux", a-t-il déclaré depuis son siège à Nyon (Suisse). Javier Tebas, le président de la Ligue espagnole, a été encore plus véhément : "Chaque fois que j'entends une communication de ces clubs, ça m'énerve, ils mentent plus que Poutine pour être honnête."