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L’Observatoire du football s’inquiète du "manque d’équilibre" en Ligue des champions

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UEFA - AFP

L’Observatoire du football (CIES) a livré ce mardi son rapport sur "l’évolution de l’équilibre compétitif en Ligue des champions" entre 2003 et février 2018. L’institut suisse craint notamment une hausse de la prévisibilité en C1.

Le 42e rapport mensuel de l’Observatoire du football (CIES) est alarmant. Le document fourni par l’institution suisse (consultable ici) a étudié ‘l’évolution de l’équilibre compétitif’ en Ligue des champions depuis 2003, date de la mise en place de la formule actuelle.

"Moins d’équilibre, plus de prévisibilité"

En d’autres termes, le CIES a observé la cohabitation du facteur économique avec l’aléa sportif, nécessaire à la survie de l’intérêt du public pour une compétition. En l’état, l’institut suisse estime que l’incertitude sportive est actuellement mise en danger par l'omnipotence des grands clubs dans la plus lucrative des compétitions de clubs.

"Les différents indicateurs analysés illustrent une nette tendance vers moins d’équilibre et plus de prévisibilité. Les efforts de l’UEFA pour endiguer ce processus par l’octroi d’un accès facilité à la phase de groupes aux représentants de pays accueillant les ligues les plus riches n’ont pas été couronnés de succès compte-tenu de l’ampleur des écarts économiques existants", juge le CIES, alors que se profilent les premiers huitièmes de finale de C1.

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"Réduire le nombre de participants"

Les économistes du CIES vont même plus loin. Pour eux, aucun doute : il faut modifier la formule de la C1 actuelle. "Un bon compromis pour préserver l’intérêt de la Ligue des Champions sur le long terme consisterait à réduire le nombre de participants à la phase de groupes, tout en gardant un système de compétition ouvert et en garantissant une part plus importante des recettes à ceux qui en sont exclus." 

Ils regrettent que "cette solution se heurte cependant à l’opposition des clubs financièrement dominants." Et demandent "une profonde réflexion" pour "préserver un niveau suffisant d’équilibre sportif et économique, tant au sein de la compétition que dans le football européen". L’UEFA sait désormais sur quoi de plancher.

PL