Le Barça et Messi en habitués

Lionel Messi - -
Avec le Barça et Lionel Messi, chaque soirée a tendance à être inoubliable. Par leur génie collectif et individuel ou, en cas de calme relatif sur la pelouse, par leur incroyable accumulation de records. Les spectateurs du Camp Nou pourront se dire qu’ils ont vécu deux nouveaux moments forts de l’histoire du club catalan mardi soir, pour le quart de finale retour de la Ligue des champions face au Milan AC. La victoire des Catalans (3-1), une semaine après le match nul à San Siro (0-0), leur permet d’égaler les cinq qualifications consécutives pour les demi-finales de C1 du Real Madrid entre 1956 et 1960. Et pour réécrire la légende du football avec des lettres d’or, le Barça ne pouvait que s’en remettre à son scribe le plus fameux.
Avec ses deux penalties (11e, 41e), ses 13e et 14e buts de la compétition (58 toutes compétitions confondues !), l’Argentin est devenu le meilleur buteur sur une édition de la Ligue des champions. Il avait déjà eu deux opportunités d’effacer Ruud van Nistelrooy (12 buts en 2002-2003) dans les dix premières minutes, d’abord sur un contre (5e) puis à la conclusion d’un jeu à trois avec Dani Alves et Cesc Fabregas (7e). Deux avertissements que Philippe Mexès n’a pas pris en compte. En perdant le ballon face à Lionel Messi, au milieu de terrain, le Français a précipité la faute de Luca Antonini sur l’Argentin qui a offert au Barça un premier penalty logique.
Face à Chelsea ?
Un tirage de maillot d’Alessandro Nesta sur Sergio Busquets a amené le Néerlandais Björn Kuipers à accorder le second penalty de la soirée, seulement huit petites minutes après l’égalisation d’Antonio Nocerino sur un service parfait de l’ex-Barcelonais Zlatan Ibrahimovic (33e). Pour sa première tentative de la rencontre, le Milan a profité de l’erreur de Javier Mascherano, qui ne s’est pas aligné avec Gerard Piqué et Carles Puyol. De quoi conduire Pep Guardiola, qui avait mis en place un 3-4-3 avec le jeune Isaac Cuenca et le Brésilien Dani Alves sur les ailes, à revenir à un schéma plus convenu en 4-3-3 après le repos.
Andres Iniesta a alors pris le côté gauche et dès la 53e minute, il ajoutait à sa science du jeu si précieuse dans l’axe une efficacité redoutable face à Christian Abbiati. Le Milan était à terre, sonné et frustré par ses propres fautes autant que par des décisions arbitrales qu’il a jugées globalement défavorables. Zlatan Ibrahimovic, en début de seconde période, aurait pu lui aussi bénéficier d’un penalty pour un accrochage avec Javier Mascherano. Il laisse Lionel Messi et Pep Guardiola, qu’il avait allumés dans son autobiographie, défier le vainqueur du duel entre Chelsea et le Benfica Lisbonne mercredi soir. Le clasico du 22 avril encadrera les demi-finales de la Ligue des champions (17-18 avril, 24-25 avril). Encore une semaine folle en perspective pour le Barça et son Messi.