Ligue des champions : héroïque, le PSG va en quarts !

La joie des joueurs parisiens - AFP
Ils l’ont fait ! Et cet exploit, ce moment de légende, ils l’ont bien mérité ! Superbe PSG. Historique PSG. Qualifié, surtout. Enfin. Après les échecs Barça en 2013 et Chelsea en 2014, Paris a enfin éliminé le premier « gros » mis sur sa route dans les matches à élimination directe de Ligue des champions. Cette fois, ce n’était qu’un huitième. Mais franchir la marche veut dire tellement plus qu’une simple qualification pour les quarts. Pour le club de la capitale, dans sa version qatarie en tout cas, il y aura bien un avant et un après 11 mars 2015. Le jour où le PSG a confirmé ce qu’on attendait tous : sa place à la table des grands d’Europe qui peuvent aller chercher la Coupe aux grandes oreilles.
Symbole de l’évolution, les hommes de Laurent Blanc sont cette fois du bon côté de la règle des buts à l’extérieur. Ils étaient les dindons de la farce les deux dernières saisons. Ils laissent aujourd’hui ce statut aux joueurs de José Mourinho, éliminés malgré un score global de 3-3 sur les deux rencontres. Le célèbre coach portugais a enfin été sorti par un club français dans une compétition européenne. Et oui, double oui, triple oui, c’est vraiment mérité. Au coup de sifflet final, la joie parisienne sera à la hauteur de l’exploit. Sincère, passionnée, les poings rageurs de Blanc comme parfait résumé.
Une fin de saison de folie
Il faut dire qu’ils ont été la chercher, cette qualif’. A dix contre onze pendant 90 minutes suite au sévère carton rouge pour Zlatan Ibrahimovic, les joueurs du PSG n’ont jamais abandonné leurs belles intentions. Engagés, présents et souvent dominateurs, ils n’ont pas laissé leur désormais légendaire inefficacité – Cavani peut témoigner après avoir frappé le poteau (58e) – les sortir de la rencontre. A la hauteur de l’événement, ils ont pressé. Ils y ont cru. Ils se sont accrochés, même quand Cahill a ouvert le score (1-0, 81e), même quand Hazard a transformé un penalty pour reprendre l’avantage (2-1, 96e). La récompense était au bout.
Les héros du soir ? La paire brésilienne David Luiz-Thiago Silva, chacun auteur d’un but égalisateur de la tête (86e et 114e). Mais c’est tout un collectif qu’il faut féliciter. Et qui va désormais s’offrir une fin de saison qui peut faire basculer le club dans une folie inédite. En avril, Paris va enchaîner en huit jours une demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne, la finale de Coupe de la Ligue face à Bastia et un quart de finale aller de C1. Sans oublier cette Ligue 1 qu’ils sont toujours en position de remporter avec un choc contre Marseille ... juste avant ces trois rencontres capitales. Quatre tableaux pour un possible triplé national historique et des rêves européens toujours intacts. Paris continue de grandir. On n’a pas fini de vibrer.