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Ligue des champions: la presse européenne se paye le PSG

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Au lendemain de l’élimination du Paris Saint-Germain en quart de finale de la Ligue des champions face à Manchester City, la presse européenne ne se prive pas de railler l’un des ex favoris pour le titre et fait de Zlatan Ibrahimovic son bouc émissaire, tout en soulignant la performance de City.

La tempête médiatique post-élimination qui déferle sur le Paris Saint-Germain, au lendemain de l’élimination en quart de finale de Ligue des champions, est à la hauteur des attentes qui étaient placées dans le club que beaucoup considéraient comme l’un des favoris pour le titre. C’est le cas en France, où les observateurs ont critiqué, dès mardi soir, les choix tactiques de Laurent Blanc et l’inefficacité de Zlatan Ibrahimovic, mais c’est aussi vrai en Europe. A commencer par l’Angleterre bien sûr, où le géant suédois a récemment été annoncé pour la saison prochaine, et notamment à Manchester United, qui se cherche un vrai buteur. Le Daily Mail relaie ainsi un chant que les supporters de Manchester City ont entonné à la fin de la rencontre : « Tu n’es qu’un pauvre Andy Carroll », faisant référence à l’éternel espoir anglais qui évolue actuellement à West Ham, passé auparavant par Liverpool, sans confirmer les promesses placées en lui.

L’Angleterre doute de Zlatan

Le tabloïd britannique poursuit en affirmant que : « Toute personne qui attendait de voir Zlatan Ibrahimovic verser du sang, de la sueur et des larmes face à Manchester City afin d’attirer la Premier League, aura été déçu » ! Une prise de position forte qui va même plus loin au fil des lignes, jusqu’à prévenir le numéro 10 du PSG : « Si Ibrahimovic veut vraiment l’argent stupide - 200 000 £ par semaine - pour venir en Angleterre, ce serait un gros risque. Peut-il vraiment changer les grands matches ? » s’interroge enfin le quotidien anglais. Avant de conclure : « De Bruyne a envoyé son équipe dans le dernier carré, tandis que Zlatan est sorti et est destiné à ne jamais gagner la Ligue des champions ». The Sun prend un parti plus mesuré, en affirmant que « Zlatan reste une otpion pour Manchester United, même s’il a vu ses rêves d’Europe brisés avec le PSG ».

L’Espagne mesurée, quoique….

De son côté, la presse espagnole est un peu plus mesurée, en tout cas le journal AS, qui précise que : « Le PSG a pris la possession du ballon dès le coup de sifflet, mais n’a jamais trouvé le moyen de donner la balle à son phare habituel : Zlatan Ibrahimovic ». Marca de son côté note tout de même que : « City a attendu accroupi, confortablement, la disparition d’Ibrahimovic et de Cavani », même si le quotidien madrilène tempère en rappelant que : « Les absences de David Luiz, Verratti et Matuidi, ainsi que la blessure de Thiago Motta (en première mi-temps mardi soir, ndlr), se sont avérés être des obstacles supplémentaires sur la route de Paris. Trop à ce stade de la compétition ». Même constat pour El Mundo Deportivo, qui note au passage que : « La qualification était inatteignable pour le PSG, en ayant raté les deux seules franches occasions d’Ibrahimovic, sur coup-franc, à qui l’arbitre a également refusé un but pour un hors-jeu coupable à ce niveau-là ! ».

L’Allemagne met à l’honneur De Bruyne

La presse italienne pour sa part n’accable pas l’ancien chouchou de l’AC Milan, en retenant également « les absences de marque au PSG, qui ont ruiné les espoirs parisiens, et notamment ceux de Laurent Blanc qui a été forcé de proposer une révolution tactique ». En Allemagne enfin, on se focalise davantage sur Kevin De Bruyne, ancien prodige de Wolfsburg, qui a éclipsé le Suédois. « De Bruyne tire sur Ibrahimovic » ponctue ainsi le quotidien Bild. Un bon résumé de ce que véhicule la presse européenne, à savoir qu’Ibrahimovic devait se révéler définitivement à l’Angleterre, et qu’à l’inverse, c’est De Bruyne en étant décisif et buteur dans cette double confrontation, qui justifie le prix payé par Manchester City (75 millions d’euros, ndlr), pour s’attacher ses services.

Damien Chédeville