Ligue des champions : Le nouveau marathon de Lyon

Maxime Gonalons et Clément Grenier - -
C’est entre soulagement et crainte que l’OL va débuter sa 17e campagne européenne de rang, ce mardi (21h) à Gerland face au Grasshopper Zurich lors du 3e tour préliminaire aller de la Ligue des Champions. Le soulagement d’abord d’avoir réussi à décrocher ce billet pour la plus grande compétition européenne à l’issue d’une dernière saison fluctuante où l’OL s’est accroché à la 3e place comme un mort de faim. La crainte, aussi, d’entrer dans l’épreuve aussi prématurément. Alors que le 3e de L1 devait uniquement passer par la case barrages auparavant, il doit désormais se défaire du piège d’un aller-retour supplémentaire depuis que le Portugal (5e) a dépassé la France (6e) à l’indice UEFA.
Mais le club de Jean-Michel Aulas ne s’en offusquera pas après son absence des phases de poules de la C1 la saison passée. Une première depuis 1999. Pour la cinquième fois donc, Lyon retrouve la saveur d’un tour capital au cœur de l’été. Depuis le cauchemar de Maribor en 1999, les Rhodaniens s’en sont toujours sortis face à l’Inter Bratislava en 2000, Anderlecht en 2009 et le Rubin Kazan en 2011. Cette fois, le Grasshopper n’est qu’une étape supplémentaire vers le barrage. Sur le papier, le club suisse (194e à l’indice UEFA), dont la dernière présence à ce niveau de la compétition remonte à 2003, est un adversaire à la portée de Lyon.
Garde : « On n’est pas là pour se plaindre »
Mais les Helvètes, 2es de la dernière Super League et vainqueurs de la Coupe de Suisse, ont l’avantage d’avoir déjà disputé trois matches officiels en championnat suisse (deux victoires, un nul). « J’avais déjà dit que ce n’était pas un tirage favorable, rappelle Rémi Garde. Ça a été la seule équipe à rivaliser avec Bâle en championnat. Elle est bien structurée et répète un certain nombre de mouvements assez souvent dans son jeu. » Pourtant, au niveau du rythme, les Lyonnais semblent prêts comme l’a prouvé leur dernier match amical face au Real Madrid (2-2). « Les délais sont courts pour la première fois dans le foot français puisqu’on inaugure cette formule « malheureuse ». Mais on n’est pas là pour se plaindre, assure encore Garde. Je pense qu’on est prêt. On avait bien travaillé jusque-là et ce match face au Real Madrid nous a permis d’élever notre rythme de jeu. »
Une bonne nouvelle pour Jean-Michel Aulas qui avait qualifié de match « à 20 millions d’euros » le dernier barrage face à Kazan il y a deux ans. L’enjeu financier revêt une importance encore plus capitale quand on sait que Lille et Montpellier, éliminés en phases de poules lors de la dernière campagne, ont respectivement touché 22 et 32,3 millions d’euros en primes de matches et droits TV. « Je ne me focalise pas sur l’aspect financier, a promis Mouhamadou Dabo, arrière gauche lyonnais. C’est très important pour le club mais mon premier objectif, c’est de gagner. » « J’ai souligné l’état d’esprit du groupe et son implication à l’entraînement, conclut Garde. Maintenant, allons-y ! »
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