Ligue des champions : pourquoi le Real et Ancelotti jouent très gros

Après le match nul de l’aller sur le terrain de l’Atlético (0-0), le Real Madrid va tenter de se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions, ce mercredi à Bernabeu (20h45). Mais diminuée par les blessures et face à une équipe qui ne lui réussit pas du tout, l’équipe de Carlo Ancelotti, dont l’avenir pourrait dépendre du résultat de cette rencontre, n’aborde pas ce derby dans des conditions optimales.

Le Real Madrid va jouer bien plus qu’un derby ce mercredi (20h45) face à l’Atlético. Bien plus, aussi, qu’une place dans le dernier carré de la Ligue des champions. Face à son voisin et ennemi, le club merengue va jouer une très grande partie de sa saison. Et de cette confrontation pourrait découler -ou non- de gros bouleversements. Après le match nul de l’aller à Vicente Calderón (0-0), l’équipe de Carlo Ancelotti a encore son destin en mains et une victoire l’enverrait en demi-finales. Mais les derniers jours ont fortement compliqué sa tâche.

En plus de la suspension de Marcelo, le Real doit composer avec les blessures de trois titulaires indiscutables : Gareth Bale, Luka Modric et Karim Benzema. Les deux premiers se sont blessés samedi lors du succès contre Malaga (3-1), alors que le Français ne s’est pas remis d’un coup au genou reçu à l’aller. « J’ai dit plusieurs fois que j’avais le meilleur effectif du monde et je crois que c’est important de se concentrer sur les joueurs qui vont jouer et pas sur les absents », a dédramatisé Ancelotti, qui pourrait troquer son habituel 4-3-3 contre un 4-4-2 avec Cristiano Ronaldo et Javier Hernandez en attaque.

Le sort d’Ancelotti déjà scellé en cas de défaite ?

En plus de surmonter cette soudaine hécatombe, le Real devra aussi vaincre le signe indien face à l’Atlético. En sept confrontations cette saison face aux Colchoneros (deux en Supercoupe d’Espagne, deux en Coupe du Roi, deux en Liga et une en Ligue des champions), les Merengue n’ont toujours pas gagné (quatre défaites et trois nuls). Face aux coéquipiers d’Antoine Griezmann, qui a déjà marqué 20 buts en Liga cette saison, la tâche s’annonce donc très compliquée. « Je ne crois pas que ce soit mon match le plus difficile au Real Madrid, parce qu’il n’y a pas à remonter le score, tempère Ancelotti. En coupe, après la défaite 2-0 (au match aller, ndlr), c’était plus difficile. Là, nous avons un match à domicile pour passer. L’effectif ne peut pas être plus motivé. On a une grande opportunité de passer et on compte bien en profiter. »

Si tel n’était pas le cas, les répercussions pourraient être énormes. Selon plusieurs sources proches du Real, le sort d’Ancelotti pourrait être scellé et son licenciement prononcé à l’issue de la saison. Mais publiquement, l’ancien coach du PSG assure ne pas y penser. « Mon unique préoccupation est de mettre une équipe qui joue avec la même qualité qu’à l’aller, déclare-t-il. C’est un match très important pour les joueurs, pour les supporters, ... On doit être capable de répéter ce que nous avons fait pendant les 45 premières minutes à l’aller. » La quête d’une onzième Ligue des champions et d’une fin de saison sereine passe par là.

Alexandre Alain Journaliste RMC Sport