Manchester City-PSG: battu mais qualifié, Paris abandonne la première place après un match inquiétant

Heureusement pour le PSG, il peut compter sur les autres. Dominés à l’Etihad Stadium par Manchester City (1-2), ce mercredi en Ligue des champions, les Parisiens ont composté leur billet pour les huitièmes de finale de la compétition. Ils sont assurés de conserver la deuxième place du groupe A en raison du large succès (4-0) de Leipzig en Belgique, sur la pelouse de Bruges. La seule bonne nouvelle de la soirée dans un océan de médiocrité.
>> Ligue des champions: revivez City-PSG (2-1)
Paris est une équipe unique en Europe. Parce qu’elle est illisible, pour les autres et pour elle-même, ne sait pas vraiment comment elle joue, certaine en revanche qu’elle pourra marquer à tout moment. Il ne lui suffit de presque rien, une occasion à peine. Pep Guardiola l’a une nouvelle fois appris à ses dépens, alors que son équipe maîtrisait les débats haut la main à l’issue d’une première période remarquable de maîtrise, sans coup férir. Mais Paris subit aussi, énormément, et concède beaucoup trop d’occasions, une constante cette saison, pour un candidat au titre en Ligue des champions.
Pendant longtemps, sur la pelouse de l’Etihad Stadium, le Paris Saint-Germain n’a jamais touché du doigt ni même effleuré la victoire qui aurait pu lui offrir une qualification directe pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, sans penser au résultat de Bruges, laminé par les Allemands de Leipzig. On s’attendait à voir les Parisiens privés du ballon en l’absence de Marco Verratti, mais acculés à ce point, sans doute pas.
Sans une multitude de sauvetages en catastrophe de la défense parisienne ou un poteau béni de Keylor Navas, par ailleurs très fébrile dans son jeu au pied, le PSG aurait certainement rejoint les vestiaires avec deux ou trois buts de retard à la pause. Hormis un léger temps fort où ils ont su casser les premières lignes du pressing adverse, profitant du manque d’agressivité de certains joueurs, les coéquipiers de Kylian Mbappé n’ont pas su exploiter les espaces disponibles pour toucher les attaquants.
Mbappé a bien failli réaliser le casse du siècle sur une récupération haute de Neymar, mais il a vu sa frappe enroulée s’envoler au-dessus des cages de Manchester City. Des trois offensifs sur la pelouse, le Bondynois fut néanmoins le plus convaincant. Une fâcheuse habitude dans un collectif qui se désagrège à la perte du ballon et dans le replacement, Lionel Messi, se désintéressant complètement du reste de l’équipe.
Neymar n’a pas couru davantage, ce qui a eu le don d’agacer Leandro Paredes, qui ne s’est pas gêné pour le lui faire savoir en première période. Une première faille dans le groupe ? En face, Riyad Mahrez, très libre de ses mouvements face au seul Nuno Mendes dans le couloir droit, s’est baladé dans une équipe parfaitement huilée, qui a donné le ton d’entrée, et n’a jamais faibli, avec du rythme, du mouvement, des décrochages à bon escient, des passes dans le bon tempo.
Surpris par l’ouverture du score de Kylian Mbappé (50e) sur un très joli mouvement parisien, quasiment le seul de la partie, Manchester City s’en est tenu à son plan, et a rapidement repris la main, intensifiant la pression. Riyad Mahrez est tombé sur un excellent Keylor Navas à l’heure de jeu (61e), mais le Costaricien, précieux sur sa ligne à de nombreuses reprises, s’est finalement incliné devant Raheem Sterling (63e).
Le match s’est davantage ouvert en seconde période, avec plus d’espaces à exploiter pour les Parisiens, mais la domination est restée mancunienne, se concrétisant logiquement en fin de match avec un troisième but en quatre matches de Ligue des champions pour Gabriel Jesus (76e). Manchester City confirme sur la scène européenne sa montée en puissance observée depuis la défaite au Parc des Princes (0-2) en septembre dernier.
Quant au Paris Saint-Germain, il n’a une fois de plus jamais donné le sentiment d’être une équipe, une fâcheuse habitude sous les ordres de Mauricio Pochettino, qui donne le sentiment au bord du terrain comme en coulisses d'être résigné face à l'ampleur de la tâche qui lui incombe. Se qualifier en perdant n’est déjà pas très gratifiant, mais de cette manière encore moins.