Messi pulvérise Arsenal

Auteur d'un quadruplé, Lionel Messi a terrassé à lui tout seul Arsenal - -
Au match aller, dans une position axiale, Lionel Messi n’avait pas particulièrement enflammé la pelouse de l’Emirates Stadium. Il avait bien eu cette occasion en or de briller, lors des vingt premières minutes de rêve « vendus » par le Barça lors du match aller, mais avait alors buté sur un Manuel Almunia de gala. Mardi soir, le portier d’Arsenal n’a pas réalisé de miracle, cette fois, devant le prodige argentin. Mais y avait-il vraiment quelqu’un pour s’opposer au talent du Ballon d’Or 2009 ? Profitant d’une défaillance de Milito aux abords de la ligne médiane, Arsenal croyait bien avoir fait le plus dur en ouvrant le score, en deux temps, par l’intermédiaire de Bendtner (18e, 0-1). C’était avant que le cyclone Messi ne se mette en route.
Vingt minutes vont lui suffire à balayer les espoirs de qualification des Gunners. D’abord à la conclusion d’un une-deux malheureux de Mikaël Silvestre (21e, 1-1), titulaire en raison des nombreuses défections au sein de la défense londonienne, Messi profite d’un centre imprécis d’Abidal, bien décalé ensuite par Pedro pour doubler la marque (37e, 2-1). L’Argentin lobe ensuite l’infortuné Almunia sur un contre bien lancé par le crâne de Keita (41e, 3-1). Le quadruplé n’est d’ailleurs pas loin juste avant la pause mais Messi manque son contrôle dans la surface (49e). Partie remise seulement pour l’Argentin.
Arsenal démuni sans Fabregas
Pas transcendants dans le jeu, en tout cas, moins flamboyants qu’il y a une semaine à l’Emirates, les joueurs de Pep Guardiola, sans Henry une nouvelle fois consigné sur le banc, peuvent compter sur les jambes de feu de leur petit lutin pour faire la différence. Et se rendre du coup ce quart de finale retour beaucoup plus facile. Impressionnants d’abnégation à l’aller, les Gunners ont manqué de caractère sur la pelouse du Camp Nou. Les absences de Gallas, d’Arshavin et surtout de Fabregas, tous trois blessés, gênent considérablement les protégés d’Arsène Wenger. Mardi soir, il manquait un patron, un guide, un berger pour guider les jeunes brebis londoniennes, parfois perdus, souvent sans solutions face à la maîtrise catalane. Nasri a traversé la rencontre comme un fantôme, le tout sous les yeux de Raymond Domenech. Décisif sur le but de Bendtner, Walcott n’a jamais embrasé le flanc gauche catalan.
Privé à l’heure de jeu d’Abidal, blessé, Barcelone gère son sujet en fin de rencontre. Véritablement intenable mardi soir, Messi, après un énième numéro de soliste dans la surface, offre même un nouvel instant de magie au public du Camp Nou en trompant Almunia en deux temps (88e, 4-1). C’est désormais l’Inter qui va se présenter sur la route des Blaugrana, un adversaire que les Barcelonais avaient dominé en phase de poules. Avec le clasico à venir ce samedi, le Barça s’apprêtait à vivre une semaine de folie. Après le résultat de ce soir, cette dernière a plutôt bien commencé pour la troupe de Guardiola. Le tout grâce à un seul homme. Léo Messi. Le Real est prévenu.