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Monaco: Mika Biereth, le coup de la panne

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Époustouflant lors de ses six premiers mois en Principauté, Mika Biereth connaît un coup d’arrêt. Avant l’entrée en lice de l’AS Monaco en Ligue des champions sur la pelouse du Club Bruges ce jeudi (18h45), l’attaquant international danois garde le soutien de son entraîneur.  

"Les buts, c'est comme le ketchup: quand ils arrivent, ils viennent tous en même temps!" L’expression, rendue populaire par un certain Cristiano Ronaldo lors d’une rare période de disette, trotte dans la tête de Mika Biereth. L’attaquant de 22 ans arrivé l’hiver dernier du Sturm Graz avait changé la saison monégasque mais peine à confirmer. Auteur de douze buts sur ses treize premières apparitions sous le maillot monégasque, il en a inscrit seulement un sur les onze suivants.  

Il n’est plus un inconnu pour les défenseurs

Ses premiers pas ne sont pas passés inaperçus. Auteur de trois triplés en février, Mika Biereth s’est très vite fait un nom. "Il est passé du statut d’inconnu à celui de sérial buteur en un rien de temps", commente un proche du vestiaire de l’ASM. "Les défenses depuis se sont adaptées et connaissent son jeu", poursuit-il. Capable de frapper dans n’importe quelle position, de finir en une touche grâce à son bon placement, le Danois garde le soutien de son entraîneur Adi Hütter: "C’est le football, les attentes le concernant sont très élevées depuis qu’il est arrivé ici. Mais on reste tranquilles et humbles. Il y aura c’est certain à un moment un déclic et il marquera." Orphelin de Breel Embolo, parti à Rennes, avec qui la relation fonctionnait à merveille sur et en dehors du terrain, Biereth est devenu très discret en ce début de saison.

Embolo parti, la cohabitation avec Balogun tarde à convaincre

"Ils se sont compris instantanément avec Embolo", nous glisse un agent. Le Suisse s’est en effet vite mué en homme de l'ombre, en créateur d’espace et joueur de déviation au profit du Danois. C’est désormais avec Folarin Balogun qu’il compose le plus régulièrement la paire d’attaquants. Les deux ont disputé treize rencontres ensemble lors de la saison 2021-2022 avec les U23 d’Arsenal mais depuis leurs retrouvailles, leur vécu commun ne rejaillit pas sur le terrain. "Je crois en tous les attaquants de l’effectif", soutient Hutter. "On a une très jeune ligne d’attaque sur la scène européenne avec Balogun (24 ans), Ilenikhena (19), Brunner (19) et Biereth (22). Je fais mes choix en fonction des dynamiques, des adversaires… On verra qui jouera face à Bruges mais on a quatre très bons attaquants."

Seulement quatre tirs en quatre matchs

Auteur de quatre buts en cinq matchs de préparation, tout portait à croire que la machine à marquer ne s’était pas enrayée… et pourtant si! L'attaquant d’1m87 né à Londres a seulement tiré quatre fois lors des quatre premières rencontres de championnat. La saison passée en Ligue 1 sa moyenne était de 2,65 tirs par match. Son entraîneur admet vouloir du changement: "Il travaille beaucoup pour l’équipe et se retrouve parfois trop loin de la surface de réparation. On doit faire en sorte qu’il se rapproche du but car sa force est de marquer, c’est un finisseur. Pour le moment il est trop loin de la zone de danger alors qu’il est une menace." "Il n’est pas du genre à douter", poursuit un habitué de la Turbie. Toujours aussi impliqué et souriant, Mika Biereth serait bien inspiré d’ouvrir son compteur sur la pelouse du Club Bruges ce jeudi à 18h45, ce serait son premier de la saison et son premier en Ligue des champions sous les couleurs de l’ASM.

Maxime Tilliette