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OM, PSG, Rennes… une semaine de décisions arbitrales controversées en Coupe d’Europe

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Les clubs français, dont l'OM et le PSG, n’ont pas été vernis par l’arbitrage cette semaine en Coupe d'Europe avec plusieurs décisions sujettes à discussions même si celles-ci auraient eu moins d’échos en cas de résultats favorables.

· Après le Panathinaïkos, Brighton: l’OM pas verni cette saison

La crise traversée par l’OM trouve en parytie son origine dans l’élimination prématurée de l’équipe dès le troisième tour de qualification de la Ligue des champions lors d’une double confrontation face au Panathinaïkos au goût très amer. Transparents et battus à l’aller (1-0), les Marseillais avaient subi un arbitrage très sévère du Roumain Istvan Kovacs qui n’avait rien laissé passer en dégainant un jaune contre Geoffrey Kondogbia dès la première minute pour une faute anodine. Il s’était ensuite montré bien plus clément sur les fautes grecques, laissant un sentiment étrange aux joueurs. Le match retour avait exacerbé leur colère. Alors qu’ils menaient 2-0 après une domination outrageuse, l’arbitre anglais Michael Oliver avait oublié un penalty pour une faute pourtant flagrante sur Mattéo Guendouzi en fin de match. Quelques instants plus tard, le Pana avait arraché la prolongation avant de se qualifier aux tirs au but.

Reversé en Ligue Europa, Marseille a vécu une autre décision défavorable jeudi face à Brighton (2-2) avec une faute dangereuse de Tariq Lamptey sur la cheville (en sang) d’Amit Harit (52e). L’arbitre n’a rien sifflé et Lamptey a pu délivrer une passe décisive pour Pascal Gross deux minutes plus tard avant d’obtenir le penalty de l’égalisation dans les arrêts de jeu. Pour les Marseillais, il n’avait pourtant plus rien à faire sur la pelouse à ces moments-là.

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· Le PSG humilié dans le jeu mais lésé sur deux situations

Les Parisiens ne sont pas cachés derrière les faits de jeu contraires lors de leur déroute à Newcastle (4-1), mercredi en Ligue des champions. Mais ils n’ont pas été vraiment favorisés par l’arbitrage avec deux décisions controversées du Roumain, Istvan Kovacs (le même critiqué par l'OM après le Pana). La première a été de valider le deuxième but de Dan Burn (39e) malgré une main très nette de Jamaal Lascelles sur la même action. La règle sur la main offensive est pourtant très claire et binaire: toute main (volontaire ou non) est sanctionnée. Mais l’arbitre a validé le but après que l’assistance-vidéo a pourtant vérifié sa validité pendant de longues minutes en se concentrant… sur une potentielle de hors-jeu. Quelques minutes plus tard (45e+7), M. Kovacs s’est montré particulièrement clément avec Bruno Guimaraes, pourtant coupable d’un coup intentionnel dans le dos de Manuel Ugarte sans ballon. Le Brésilien a seulement écopé d’un carton jaune, pour un geste dont l’intention (plus que la dangerosité) valait certainement un rouge.

· Rennes s'agace aussi

Rennes a quitté Villarreal sur une drôle d’impression après sa défaite frustrante (1-0) en Ligue Europa face à un adversaire largement à sa portée. S’il a regretté la première mi-temps manquée de ses joueurs, Bruno Genesio s’est aussi agacé de voir le corps arbitral prendre six minutes pour accorder un penalty à son équipe. Un temps qui a, selon lui, perturbé le tireur Martin Terrier, en échec sur sa tentative.

Quelques minutes plus tôt, l’Autrichien Harald Lechner était revenu sur sa décision d’accorder un premier penalty aux Bretons après une faute de Pepe Reina sur Arnaud Kalimuendo, en jugeant que l’attaquant avait déjà joué le ballon avant de se faire percuter par le gardien adverse. L’arbitre s’est aussi laissé abuser par le vice des Espagnols à l’instar des gestes perfides d’Alex Baena (22 ans), trop peu sanctionnés. Le seul but de la rencontre a d’ailleurs pour origine une simulation du jeune international espagnol (1 sélection) sur Guéla Doué.

· Un problème de vice, d’expérience et de dynamique?

En conclusion, ces décisions sont controversées avant tout parce que les résultats n’ont pas tourné en faveur des clubs français. S’ils manifestent une certaine amertume, les principaux acteurs ne se sont d’ailleurs pas trop réfugiés derrière ces coups de sifflets parfois intempestifs, parfois pas assez. L’arbitrage, s’il doit évidemment être impartial, est aussi une question de dynamique qui peut influencer des décisions. L’engagement des joueurs de Newcastle face à la timidité parisienne a pu peser. Rennes a peut-être payé un certain manque de vice de sa jeunesse (un onze de départ à 25 ans de moyenne d’âge) face aux expérimentés Espagnols (30 ans de moyenne d’âge). C’est peut-être aussi ce qui a aidé Lille, qui a bénéficié de coups de sifflets plutôt heureux lors de son triste match nul aux Iles Féroé face à Klaksvik (0-0).

NC