PSG-Aston Villa: pourquoi Beraldo part favori pour remplacer Marquinhos

Lucas Beraldo semble bien parti pour débuter le quart de finale aller de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et Aston Villa ce mercredi au Parc des Princes (21h). Le défenseur brésilien pourrait être associé à Willian Pacho en charnière après la suspension de Marquinhos.

Voilà un peu plus d’une semaine, samedi 29 mars sur les coups de 23h35 au pavillon de réception de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Le groupe du PSG revient alors de Saint-Etienne avec un large succès dans les bagages (6-1). S’il a fallu attendre le succès contre Angers (1-0) au Parc des Princes pour valider le titre, un homme n’a jamais quitté son large sourire pendant le retour du Forez: Lucas Beraldo.

Titulaire depuis quelques semaines, le Brésilien traverse une belle période avec les Franciliens, peut-être sa plus belle depuis son arrivée en janvier 2024. Remplaçant jusqu'alors, l’international auriverde a dû se satisfaire d’un temps de jeu très réduit. Mais ce mercredi contre Aston Villa, le défenseur devrait sauf surprise être titulaire lors du quart de finale aller de Ligue des champions au Parc des Princes. Lucas Beraldo pourrait ainsi passer la plus grosse épreuve de son aventure au PSG en épaulant Willian Pacho en charnière après la suspension de l’habituel capitaine Marquinhos.

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Beraldo, un calme dans la tempête

Notamment recruté par le PSG pour son excellente touche technique, Lucas Beraldo fait aussi preuve d’une belle vision de jeu. Si certaines de ses interventions restent parfois un peu en deçà sur le plan de l’intensité, il compense parfaitement par sa lecture des situations. Resté très proche de son père, un ancien footballeur pro qui lui transmis son amour du jeu et une certaine intelligence sur le terrain, le Brésilien a justement fait de cet aspect mental l’une de ses principales forces. Jovial avec ses coéquipiers et apportant volontiers une dose de bonne humeur dans le vestiaire, l’ancien de Sao Paulo est apprécié par le staff.

"Sur la situation de Beraldo, c’est ce qui se passe avec tous les joueurs. Il peut avoir des problèmes au long des matchs, il n’y a pas d’exception. Il s’est adapté dès sa première minute à Paris, il a toujours joué à un très haut niveau", a même expliqué l’entraîneur du PSG ces derniers jours face à la presse. "J’ai une confiance absolue en lui, avec le ballon mais aussi sa personnalité, sa tranquillité."

En privé, du côté du Campus PSG de Poissy, Lucas Beraldo ne change rien à sa préparation avant ce grand rendez-vous. Pas question de modifier une recette qui fonctionne, surtout quand c’est justement ce qui plaît tant à son coach et à ses préparateurs. Si la hargne de Lucas Hernandez a fait des merveilles par le passé, en particulier avec l’équipe de France, Luis Enrique lui préfère le calme de Lucas Beraldo. Au-delà de ses facilités techniques, c’est aussi cette sérénité qui a séduit les décideurs parisiens pendant le mercato hivernal l’an passé. Une qualité qu’il arrive également à transmettre à ses partenaires et qui constitue un vrai plus au sein de cette équipe du PSG assez jeune.

Beraldo plus Luis Enrique compatible que Lucas Hernandez?

Dans les moments de forte tension ou sous la pression adverse, Lucas Beraldo parvient à mettre le pied sur le ballon et, le plus souvent, à relancer proprement. Un atout non négligeable au moment où les Villans d’Unai Emery tenteront probablement d’étouffer les Parisiens en allant les chercher dans leur propre moitié de terrain. Pour ne pas rentrer dans un jeu de ping-pong ou Paris se crée des occasions et en concède aussi dans la foulée, le technicien espagnol préfère s’appuyer sur ce type de joueur capable de rester impassible sous pression.

Surtout, Lucas Beraldo semble plus correspondre à ce football de possession que veut pratiquer Luis Enrique. Le coach parisien veut dicter le tempo de ce match et un attaque-défense pourrait mettre en difficulté son équipe. Pas question donc de rendre trop facilement le ballon à l’adversaire, et dans ce domaine-là le Brésilien semble encore partir avec une longueur d’avance sur Lucas Hernandez.

Beraldo enfin acclimaté à Paris

Si ses premiers mois en France ont fait naître quelques doutes sur son potentiel et sur le bien-fondé des 20 millions d’euros investis par le PSG, Lucas Beraldo montre petit à petit son véritable niveau cette saison. Comme un symbole, le Brésilien n’a perdu aucun des 25 matchs qu’il a joués en 2024-2025 et n’a concédé que deux nuls sur la période. De quoi encore plus conforter cette idée qu’il devrait débuter mercredi lors du choc continental contre Aston Villa.

De mieux en mieux en France, Lucas Beraldo a enfin digéré son transfert en provenance de son Brésil natal. Histoire de ne pas être totalement dépaysé, le central de 21 ans est resté très proche de Marquinhos avec lequel il a passé une bonne partie de sa journée de repos ce lundi à l’occasion d’un anniversaire. Mais Lucas Beraldo a aussi su tisser des liens très forts avec des jeunes joueurs comme Joao Neves et Nuno Mendes. Le défenseur axial est également très complice avec l’un des autres internationaux portugais de l’effectif: Gonçalo Ramos. Pour preuve, s’il en fallait une, il suffit de voir comment le Brésilien a encouragé à haute voix l’attaquant lusitanien sur le parking de l’aéroport après le déplacement à Saint-Etienne. Un geste amical qui en dit long sur la relation entre les deux hommes.

Enfin, Lucas Beraldo comprend aujourd’hui parfaitement le français et le parle de mieux en mieux. Récemment il a fait l’acquisition définitive d’un bien immobilier dans la région parisienne, après être devenu papa d’un petit Benicio en janvier dernier. Épanoui en-dehors des terrains et en forme avec le PSG, le défenseur central pourrait donc bénéficier ce mercredi d’une chance de montrer qu’il peut espérer mieux qu’un simple rôle de doublure derrière le duo Pacho-Marquinhos. A lui de la saisir face à Aston Villa.

La composition probable du PSG contre Aston Villa:

Donnarumma - Hakimi, Beraldo, Pacho, Mendes - Neves, Vitinha, Ruiz - Doué, Dembélé, Kvaratskhelia.

Fabrice Hawkins avec Arthur Perrot (et JGL)