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PSG-Bayern: triste fin de rêve pour Paris, Munich remporte sa 6e Ligue des champions

Le PSG a perdu ce dimanche soir la première finale de Ligue des champions de son histoire, battu sur le plus petit des scores par un Bayern Munich (1-0) qui s'offre un sixième sacre. Le tout grâce à un but d'un ancien Parisien, Kingsley Coman.

C’était un rêve commun, partagé par plusieurs générations de supporters. Ceux qui ont connu le PSG de Francis Borelli et de George Weah, ceux qui ont souffert avec Hugo Leal et Branko Boskovic, ceux arrivés plus tard, aussi, qui ont également connu leur lot de désillusions entre les moissons de trophées. Mais ce rêve est parti en fumée dans le ciel de Lisbonne ce dimanche soir, consumé par l’expérience et le réalisme bavarois.

Alors que Paris voulait conquérir sa première Ligue des champions, écrire la plus belle page de son histoire, c’est bien le Bayern Munich qui a décroché son sixième sacre, au terme d'une finale animée et pour le moins disputée (1-0).

Comme un symbole, c’est un ancien enfant du club de la capitale, un joueur que Paris a formé, puis qu’il a laissé partir, qui l’a assommé en seconde période. On parle évidemment de Kingsley Coman, seul buteur de la rencontre, auteur d’une tête croisée décisive à l'heure de jeu (59e), sur un caviar de Joshua Kimmich. Qui d’autre que lui, ce dimanche, pour mettre à terre les espoirs parisiens?

>>> PSG-Bayern: la finale en direct

Le PSG n'a pas à rougir

Face à l’ogre bavarois, à l’avaleur de titres continentaux, Paris n’a pourtant pas abordé la rencontre en baissant les yeux. Loin de là. Emmené par un Marquinhos irréprochable à la récupération, un Paredes très juste dans la relance, et bien aidé par un gros pressing, le champion de France a d’abord rythmé les débats, et s’est procuré les occasions les plus chaudes. Malheureusement, Manuel Neuer a rappelé qu’il n’était pas Peter Gulacsi en sortant un magnifique double arrêt devant Neymar (18e), tandis que Di Maria, idéalement placé dans la surface, a confondu force et précision (23e).

Fallait-il y voir un manque de réalisme? Un signe avant-coureur que Paris n’avait pas les étoiles avec lui? Pas forcément. Car dans le même temps, Keylor Navas a aussi soufflé un grand coup quand Robert Lewandowski a trouvé le poteau sur une frappe en pivot (22e). Surtout, les hommes de Thomas Thomas Tuchel ont bien craint de voir l’arbitre Daniele Orsato offrir un penalty au Bayern dans le temps additionnel, après que Thilo Kehrer a accroché Kingsley Coman par l’épaule dans sa propre surface… Un Kehrer dont les observateurs pointaient les lacunes cette semaine. Un Kehrer battu par Coman, donc, sur le but allemand.

A ce moment du match, Paris avait déjà commencé à reculer, à tirer un peu la langue. Il a eu le mérite de savoir laisser passer l'orage, et de se remobiliser, de repartir au combat. Mais ce n'est pas dans les intentions, ni dans l'engagement qu'il a pêché.

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Neymar et Di Maria en-deça

Non, contrairement à ce qu'on pouvait attendre de lui, c'est bien l'animation qui a posé problème. Neymar, étincelant depuis le début du tournoi final au Portugal, n'avait semble-t-il plus rien à donner. Le Brésilien ne s'est pas caché, il a pressé, il a couru. Mais il n'a pas fait assez de différences balle au pied. Ou du moins n'a pas fait les bonnes. Pareil pour un Angel Di Maria dont on espérait beaucoup dans ce système sans Icardi, mais qui n'a pas su trouver Kylian Mbappé ni profiter des espaces laissés par Alphonso Davies...

Difficile pour autant de jeter la pierre aux Parisiens ce dimanche. Le PSG n'a pas été dominé de la tête et des épaules, il n'a pas livré une prestation honteuse. Mais il a perdu sa finale, et c'est tout ce que l'on retiendra. Ça, et le fait que la Ligue des champions ne s’offre généralement pas au novice, au petit nouveau. Valence, Leverkusen, Monaco, Chelsea, Arsenal ou plus récemment Tottenham peuvent en témoigner: une première finale se perd plus facilement qu'elle ne se gagne. La C1 se fait souvent désirer, elle récompense les plus persévérants. Paris a laissé filer une magnifique occasion, c'est certain, mais s'il montre à l'avenir le même visage que cette saison sur la scène européenne, il aura de nouveau sa chance. 

CC