PSG: comment Emery essaye de gérer Neymar

Unai Emery et Neymar - (AFP)
Unai Emery le reconnaît volontiers: en quittant le Barça pour le PSG cet été, Neymar a fait "un pari sportif, sortant de la zone de confort qu'il avait à Barcelone". Longuement interrogé par Marca ce jeudi, le technicien espagnol, qui qualifie le Brésilien de "crack", admet qu'il n'a "jamais eu de joueur comme lui" à sa disposition et se dit "très heureux de pouvoir l'entraîner".
Passées les louanges, Emery a expliqué sa méthode pour gérer Neymar. "Il a un grand coeur et les discussions que j'ai eues avec lui ont toujours été positives, a relaté l'entraîneur parisien. Il me dit toujours qu'il est ici pour aider, en toute humilité. Dans le jeu, il a une grande responsabilité et, parfois, nous devons faire en sorte qu'il ne fasse pas d'excès. Nous lui disons: 'Calme-toi, Ney.'"
"Neymar n'est pas un esprit libre"
"Je lui dis que nous sommes là pour l'aider, pour qu'il se sente à l'aise sur le terrain et que son talent puisse s'exprimer en phase offensive, a poursuivi le Basque. Mon travail consiste à trouver l'équilibre pour qu'il soit décisif. Mais Neymar n'est pas un esprit libre. Par-delà ses qualités individuelles, il peut s'inscrire dans un cadre collectif. Si vous regardez les résumés de matches à la télé, vous ne verrez que le petit pont ou le retourné qu'il a tentés... Mais mon analyse est plus globale: comment s'insère-t-il dans le schéma collectif ? Comment trouve-t-il les passes dans des espaces réduits ? Etc."
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Emery est également revenu sur l'affaire du penaltygate, qui avait opposé la star brésilienne à Edinson Cavani. "Comment j'ai géré cette affaire? Avec naturel, comme je l'avais fait à l'époque où j'entraînais Lorca (2004-2006), a expliqué le technicien parisien. J'ai été coéquipier d'Aitor Huegún, un joueur très prometteur (...). Je suis ensuite devenu son entraîneur. Il s'avère qu'il était le spécialiste des penaltys, mais son efficacité n'était pas du tout suffisante pour le justifier. C'était un de mes amis, mais j'ai pris la décision de ne plus le laisser les tirer. Et il s'est mis en colère. Depuis ce moment, ce que je regarde est l'efficacité dans cet exercice. Et au PSG, il y en a beaucoup. Celui qui en avait le plus était Cavani. Quand Neymar est venu, ils étaient deux (à avoir cette réussite). De là, naturellement, nous avons parlé avec les deux pour qu'ils se partagent les penaltys. Un jour il y a eu un doute, et là, je suis intervenu ... pour que les choses se passent comme elles se passent dorénavant."
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