PSG: Leonardo regrette le règlement et la mentalité des jeunes

Cet été, les jeunes formés au Paris Saint-Germain ont déserté la capitale. Ils ont rapporté gros, certes, plus de 60 millions d’euros, mais c’est aussi une partie de la richesse de la formation du PSG qui s’est envolée. Dans le contexte de suppression d’une équipe réserve, la stratégie du PSG interroge. Leonardo assume.
"Le choix, à la fin, c’est celui du Paris Saint-Germain, a déclaré le directeur sportif, invité exceptionnel de Team Duga ce lundi sur RMC. Je ne peux pas dire que je n’étais pas là, et donc que ce n’était pas de ma responsabilité, non. Je suis d’accord sur le fait que quand tu n’as pas la deuxième équipe pour relancer des joueurs, les faire récupérer, c’est vrai que ça manque un peu."
Un règlement qui ne convient pas selon Leonardo
La question des jeunes "n’est pas évidente", s’est défendu Leonardo. Le Brésilien s’est appuyé sur un point de règlement qui contraint, selon lui, les clubs français à faire des choix drastiques, souvent trop tôt. "Aujourd’hui, il y a un règlement (de la Fifa, ndlr) qui te permet de faire un contrat de trois ans seulement aux jeunes de 16-17 ans, explique-t-il. Quand tu fais le premier contrat, il y a quand même une période très courte pour faire un parcours d’arrivée en première équipe. Malheureusement, la France est devenue un berceau de bons joueurs." Les clubs demandeurs n’auraient plus qu’à tendre la main pour cueillir l’offrande.
"En France, ils ont déjà cette mentalité de vouloir partir"
"Si tu attends, tu n’as plus le joueur. C’est un système qui ne nous aide pas trop. C’est vrai que c’est difficile pour eux. Mais aujourd’hui, Areola, Rabiot, Nkunku, Diaby, Timothy Weah, Nsoki, ils ont tous joué ! C’est pour ça qu’ils ont été vendus. Le problème, aujourd’hui, si tu traites avec un joueur de 17, 18, 19 ans qui a un an de contrat, tu es presque obligé de la laisser partir. En France, ils ont déjà cette mentalité de vouloir partir. L’Italien, l’Anglais, l’Espagnol, il ne part pas. Il reste dans son pays. On a un règlement qui offre cette opportunité. Le premier contrat devrait être de cinq ans, pas trois."