PSG-Real: "Paris ne doit pas oublier son histoire", la mise en garde de Ginola

Ce n’est pas vraiment un coup de gueule. Mais plutôt un rappel appuyé. Lors de son passage dans Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC, David Ginola a invité la direction du PSG à ne pas renier son passé. A l’heure du choc face au Real Madrid, ce mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions (21h sur RMC Sport 1), l’ancien attaquant parisien n’a pas reçu d’invitation au Parc des Princes. Il fait pourtant partie de l’équipe qui a renversé le club merengue en mars 1993, lors d’un quart de finale retour de Coupe de l’UEFA devenu légendaire (4-1). Avec le coup de casque d’Antoine Kombouaré au bout du temps additionnel...
>> Abonnez-vous aux offres RMC Sport pour voir PSG-Real Madrid
"L’invitation, je m’en fous, quelque part. Mais à un moment donné, si tu veux écrire l’histoire, il ne faut pas que tu oublies l’histoire justement, estime Ginola. L’histoire d’un club, ça inclut tout le monde. Tu ne peux pas t’arrêter à une certaine période. (…) Tu ne peux pas écrire l’histoire en zappant toute une partie de ton héritage. Le Real Madrid n’oublie pas toute son histoire. L’histoire d’un club s’écrit sur des années et des années."
"Un devoir de respect et de mémoire"
L’ex-buteur de l’équipe de France, qui a porté le maillot rouge et bleu entre 1992 et 1995, regrette d’ailleurs que les anciens de la maison ne soient pas plus souvent conviés dans les gradins du Parc des Princes. "Si tu envoies une invitation à George Weah pour ce PSG-Real, même s’il est président du Liberia, peut-être que ça lui ferait plaisir de venir comme les autres joueurs, explique Ginola. Si j’étais aujourd’hui au PSG, tous les anciens joueurs, gloires ou pas gloires, auraient leur place au Parc des Princes pour venir voir les matchs quand ils en ont envie. C’est un devoir de respect et de mémoire."
En attendant de voir la situation évoluer, l’ancien dribbleur de 55 ans sera à fond pour Paris face aux joueurs de Carlo Ancelotti. Et il aimerait sentir un élan national derrière les partenaires de Kylian Mbappé. Ce qui ne sera pas forcément le cas. "Même si notre cœur est plutôt en Bretagne, dans le sud, en Corse ou dans le nord, il faut comprendre que c’est un club français qui joue contre le Real Madrid, un club espagnol, en Ligue des champions. Et je pense qu’il faudrait avoir un peu plus de patriotisme et de chauvinisme", estime celui qui a raccroché les crampons en 2003, après une dernière expérience à Everton.