Quand Ribéry raconte sa finale de Ligue des champions

Franck Ribéry au sommet - -
M. Rizzoli vient de siffler la fin de la rencontre. Franck Ribéry peut exulter. Suspendu en 2010, vaincu en 2012, il vient enfin, pour sa troisième finale, de gagner la Ligue des champions. Comme un gosse sur la pelouse de Wembley, le Français savoure. Gesticule. Chante et danse, tout à sa joie, des étoiles plein les yeux. La consécration, enfin. « C’était très important de la gagner, confie le Bavarois. En quatre ans, c’était la troisième. Perdre deux finales, c’était difficile à digérer. Surtout l’année dernière contre Chelsea. On ne pouvait pas la perdre. »
Il s’en est pourtant fallu de peu que l’enjeu prenne le pas sur les certitudes d’un Bayern ultra-dominateur pendant toute la saison. « Ça a été le match le plus difficile de l’année. On est mal rentrés dans cette finale. Par rapport à ce qu’on a pu faire aux matches précédents, ce n’était pas le même Bayern. Il y avait peut-être plus de pression, avec la crainte de perdre encore. La première demi-heure a été très très difficile. Ils nous ont pris haut. On a eu du mal à rentrer dans le match, au niveau du rythme, au niveau du souffle. On n’a pas lâché, on a défendu tous ensemble, et en deuxième mi-temps on était beaucoup mieux ».
« Je ne réalise pas tout à fait »
Beaucoup mieux, jusqu’à la délivrance. Alors qu’une prolongation se profile, Ribéry talonne dans la surface pour Robben. D’un subtil ballon croisé, le Néerlandais expédie son équipe au paradis. « C’était extraordinaire ! Tout le monde attendait ce moment-là, le club, les dirigeants, les supporters, les joueurs, s’enthousiasme le milieu de terrain. Je ne réalise pas encore tout à fait ». Juste avant de soulever ce trophée qui le fuit depuis quatre ans, Ribéry glisse à l’oreille de Michel Platini : « Cette fois ça y est, elle est à nous ».
Et le voilà qui bascule dans l’euphorie totale : « C’est des moments magnifiques. Quand tu es en haut, tu regardes tout le monde, tout le stade, c’est incroyable ! » Les célébrations se poursuivront jusque tard dans la nuit. « Vers 5h30-6h du matin, il n’y avait presque plus personne ». L’occasion était trop belle : « J’ai pris la Coupe, et j’ai dormi avec elle et ma femme ! (rires) C’est Schweinsteiger qui est venu la récupérer à 10h du matin ! » Mais sa victoire, personne ne pourra plus jamais la lui enlever…
A lire aussi :
- Ribéry : « Gagner le Ballon d’Or, ce serait le top »
- Bayern Munich – Ribéry : « On va faire le triplé »
- Ribéry, enfin dans la cour des grands