Real Madrid: mais qu'arrive-t-il à Courtois?

Il n’est évidemment pas le seul à être apparu en difficulté lors de la déroute du Real Madrid mercredi face au PSG (3-0), au Parc des Princes, lors de la première journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Que ce soit Eden Hazard, pas encore à 100% et incapable de déstabiliser la défense parisienne, ou Dani Carvajal, qui a n’a cessé de mettre en danger son équipe par ses placements approximatifs, les hommes de Zinedine Zidane ont globalement tous livré une copie décevante. Thibaut Courtois n’a pas fait exception.
Bien sûr, le portier belge a réussi quelques interventions. A la 59e minute de jeu, il a bien surgi pour capter un centre tendu signé Juan Bernat, alors que Mauro Icardi était à l’affût dans la surface. Deux minutes plus tard, il a aussi empêché Pablo Sarabia de trouver la faille en repoussant in extremis sa tentative en corner. Mais Courtois a surtout été chercher à trois reprises le ballon au fond de ses filets. Et il n’est pas exempt de tout reproche sur les deux premiers buts d’Angel Di Maria. Sur l’ouverture du score parisienne à la 14e, la frappe d’El Fideo est aussi sèche que soudaine, mais Courtois aurait pu mieux fermer son poteau. Sur le second but de l’Argentin (33e), certains noteront qu’il aurait pu être plus prompt à se détendre.
Courtois a perdu son match à distance avec Keylor Navas, son ancien concurrent au Real. Arrivé dans la capitale lors du dernier jour du mercato, pendant qu’Alphonse Areola faisait le chemin inverse, le Costaricien n’a pas eu beaucoup de travail à faire, mais il s’est montré rassurant, ce qui n’a pas franchement été le cas de Courtois, comme ne manque pas de le souligner la presse espagnole. "Il n’a pas commis d’erreur flagrante. Mais il n’a pas non plus arrêté ce qu’il devait arrêter. Il ne sauve pas son équipe. Il est fragile, comme son équipe. Etre le gardien du Real Madrid est un métier à risque. Et Courtois le vérifie depuis quelques temps", relève le quotidien Marca.
"Il a pris onze buts lors des quatre derniers matchs européens de Madrid. A Paris, sur le 1-0, il ferme les yeux lorsque Di Maria. Il est très peu décisif par rapport à ce qu’on attend de lui", appuie de son côté le journal AS. "Nous ne voyons pas le brillant Thibaut. Il n’a pas été ce gardien qui vous apporte des points quand votre équipe souffre, comme Ter Stegen l’a été avec Dortmund (lors du nul 0-0 contre le Barça, ndlr)", a corroboré le journaliste espagnol Alvaro Benito sur les ondes de la Cadena Ser.
Son dernier clean-sheet remonte à février
Les difficultés de Courtois ne datent pas du match face au PSG. Sous le maillot merengue, son dernier clean-sheet remonte au 3 février dernier lors d’une victoire contre le Deportivo Alavés (3-0) en championnat. Certes, Courtois n’est pas aidé depuis quelques mois par une défense qui peine à retrouver son meilleur niveau. Mais lui aussi peine à répondre aux attentes imposées par son expérience (27 ans), son statut (il est censé être l’un des meilleurs portiers au monde) et le coût de son transfert (le Real a déboursé environ 40 millions pour l’arracher à Chelsea à l’été 2018). En ce début de saison, il a pris six buts lors des quatre premières journées de Liga, alors que le Tchèque Tomas Vaclik, gardien du FC Séville et patron de la meilleure défense du championnat, n’en a par exemple encaissé qu’un seul. Zinedine Zidane ne veut pas pour autant l’accabler. "On est tous ici dans le même bateau. Quand on gagne, on gagne tous ensemble et quand on perd on perd tous. Donc je ne vais pas accuser qui que ce soit. Ce qu’il faut faire maintenant c’est oublier cette défaite. C’est une dure défaite mais il faut l’oublier. C’est la faute de tout le monde quand on perd", a déclaré le technicien français après le naufrage du Real en terres parisiennes.
Un autre test attend Courtois dimanche avec la réception du FC Séville (21h) pour le compte de la cinquième journée de Liga. A moins que Zidane ne préfère lancer Areola ? "On est contents de l’avoir, c’est un très bon gardien, il travaille beaucoup. Il aura la possibilité de jouer avec nous (cette saison)", a fait savoir le champion du monde 1998 cette semaine en conférence de presse. Pour l’instant, Courtois semble tout de même avoir plusieurs longueurs d'avance sur le champion du monde français. Mais pour encore combien de temps?
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