Réforme de la Ligue des champions: l'UEFA et les grands clubs prêts au dialogue

L'UEFA et l'Association européenne des clubs (ECA) affirment être désormais prêtes à tenir compte des points de vue divergents au sujet de leur projet controversé de réforme de la Ligue des champions. "Il faut tenir compte des retours et prendre ce qu'il reste pour que tout le monde puisse adhérer", a soutenu vendredi Michele Centenaro, secrétaire général de l'ECA présidée par Andrea Agnelli, le patron de la Juventus.
"Le football national doit être protégé et, dans le même temps, il faut aussi essayer de mieux récompenser les performances européennes", a ajouté le représentant de l'instance qui s'était prononcée pour une réforme octroyant un avantage financier aux grands clubs et menaçant l'intérêt des championnats. "Le football national doit être protégé et, dans le même temps, il faut essayer de mieux récompenser les performances européennes", a d'ailleurs réitéré Michele Centenaro, avant l'assemblée générale de l'ECA prévue lundi et mardi à Genève.
Depuis plusieurs mois, l'UEFA et l'ECA planchent sur une refonte des compétitions européennes à partir de 2024. Les dernières pistes évoquées avaient pour conséquence une nette augmentation du nombre de matches européens et la mise en place d'un système de promotion-relégation entre la Ligue des champions et la Ligue Europa. Le format imaginé pour la future C1 prévoyait notamment une phase de poules avec quatre groupes de huit équipes, mais aussi une qualification automatique pour l'édition suivante garantie à 24 des 32 équipes participantes.
Une petite bataille gagnée par les ligues nationales
Face au tollé suscité par ce plan présenté en mai dernier, l'UEFA a préféré calmer le jeu. Une importante réunion prévue le 11 septembre avec les clubs et les ligues a ainsi été reportée sur décision du président Aleksander Čeferin.
"Il n'y a aucune pression à prendre une décision. Les discussions se poursuivront certainement jusqu'en 2020 et une décision sera prise quand nous seront prêts", a ainsi déclaré jeudi Giorgio Marchetti, le directeur des compétitions de l'UEFA. Une temporisation qui n'est pas sans ravir Lars-Christer Olsson, président de l'association des ligues professionnelles et pourfendeur de la réforme: "D'une façon ou d'une autre, nos arguments ont été entendus".