Riolo : « L’OL sous perfusion… »

- - DR
Il fallait un grand OL. On attendait un énorme OL. Le seul moyen d’y croire encore même s’il était vraiment difficile d’y croire.
La Juve débute comme il faut. Gros pressing et domination. Dès la 13e, la différence est faite. Diakhaby offre un péno à Higuain. C’est bien le culte du jeunisme dont se gargarise notre L1, mais le foot c’est comme n’importe quel métier, ça s’apprend. La faute et le péno, c’est un truc de débutant. Un cadeau.
A lire aussi >> Diakhaby fautif, le point de l'espoir arraché par Lyon… le débrief de Juventus-OL
La Juve n’a donc même pas eu besoin de forcer pour mener. La réponse de l’OL ? Rien. Un match d’enfants. Tactiquement, c’est le néant. Tout le monde sait que les ouvertures de Bonucci sont une arme pour la Juve. Pourtant, aucun lyonnais ne met de pression sur lui. Lyon joue comme s’il menait. Les Lyonnais attendent. Et la Juve fait tourner la balle. C’est surréaliste. Le trio offensif Lacazette, Fekir, Ghezzal est inexistant. La Juve contrôle le match comme si c’était une petite partie de championnat.
A 1/0, l’OL reste en vie. A l’aller, on se souvient que totalement débordé, l’OL avait, en seconde période, été bien meilleur. Et comme Higuain rate le 2/0 et que la Juve ne semble pas décidée à enfoncer le clou, la partie reprend à « seulement » 1/0.
C’est effectivement un peu mieux en seconde période. Pire, ça aurait été difficile. On attend la prise de risque ultime de Genesio, mais ça ne vient pas. De la folie ? Pas encore. Peut-être à la 80e qui sait. Allez, Cornet entre à la 70è à la place de Rybus !
La Juve ne fait toujours rien à part garder le ballon. C’est comme si à aucun moment, elle n’avait peur de cet OL ! Ces Juventini mériteraient pourtant d’être bousculés, d’être punis de se contenter d’aussi peu ! Ce match est terne, soporifique, mais c’est à Lyon d’aller l’enflammer. Débuter en 442, passer en 433, changer les joueurs, tout ça ne sert à rien si on ne met pas l’ingrédient capital en Coupe d’Europe, le dépassement de soi.
Reste que cette seconde période est plus à l’avantage des Lyonnais. C’est pas dingue, mais comme la Juve ne propose rien si ce n’est une gestion un peu mesquine, les efforts de l’OL pourraient être récompensés. Ça vient. Un coup franc, une tête de Tolisso. 1/1. C’est pas le paradis, mais ça permet de rester en vie dans ce groupe. Cette Juve est logiquement punie. Et encore Lacazette rate une balle de match, un face-à-face devant Buffon. Après son péno de l’aller, ça fait beaucoup…
Ce 1/1 va être vécu comme un exploit, mais pas sûr qu’il apporte quoi que ce soit à Lyon finalement. Le calendrier n’est pas favorable. Un match nul entre Séville et la Juve et tout le monde sera content. L’OL restera alors avec ses regrets. On va nous vendre ce beau nul quasiment historique à la Juve, la belle réaction, la fierté, le bla bla habituel… Aulas réfléchit déjà à ses tweets…