Riolo : "La Juve peut y croire"

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Le début de match épouvantable du Real lui a coûté un but et l’idée que la Juve était dans un gros soir. Ça n’a pas duré. Dès la 15e, le Real prend le match en main. Et pourtant le milieu Kroos-Ramos est dominé. Pourtant James et Isco semblent chercher le bon positionnement. Pourtant, sans vrai 9, Cristiano n’a pas de « référent » devant. Pourtant il y a Bale et il ne sert à rien. La Juve attend, recule, espère contrer le Real. Aller en finale en jouant aussi peu, c’est illusoire. Tevez est trop bas, et même Pirlo, pourtant assez libre, n’est pas décisif.
Le 4-4-2 d’Ancelotti est curieux. A tel point qu’on attend une modification tactique. Ça ne vient pas. Le coach du Real doit peut-être penser qu’après tout, son équipe n’est jamais en danger. Le 1-1 à la pause va bien au Real, qui n’en fait pas trop. En revanche, je suis surpris de constater que la Juve pense aller en finale sans mettre plus de folie.
La seconde période débute lentement. La Juve attend le contre et le Real fait mal le jeu. La tactique de la Juve semble même endormir un Real plutôt brouillon. L’ensemble est donc moyen, mais ça reste une demi-finale de Ligue des champions, avec pas mal de pression palpable. En contre, en 2 contre 2, Tevez file obtenir un péno. 2-1 !
Allegri veut repasser à 3 derrière, Barzagli se prépare. Ancelotti lance Chicharito. Enfin un 9 dans l’équipe. James se recentre et va avoir devant lui trois attaquants. La Juve est prête à subir et veut garder ce 2-1. Le Real n’est pas dans un bon soir. Et à force d’attendre la lumière, son jeu s’éteint.
On peut penser qu’en prenant plus de risques, la Juventus pourrait même faire un gros coup. Au milieu, le Real ne règle pas son problème. Ramos n’est pas l’aise, perdu dans la densité juventina. Au milieu, la Juve travaille, court, compense. Dans quelle mesure le Real ne se dit pas que ce score pourra être retourné dans une semaine ? Il y a toujours une partie de calcul dans un match aller…
A la Juve, Tevez a fait un gros match, Morata aussi. Patrice Evra. Difficile de ne pas tous les citer, au moins pour leur abnégation. Pas de doute, en termes d’intensité, la Juve a été à la hauteur.
Au Real, Ronaldo a marqué, mais a été très discret. Bale inexistant. Ramos a beaucoup raté. Marcelo a été parmi les meilleurs. Et le 4-4-2 n’a pas bien fonctionné. 2-1. Ça convient à la Juve, qui aurait signé pour n’importe quel succès. Ça ira pour le Real, qui a livré une prestation médiocre et qui a les moyens de s’imposer au retour à Bernabeu.