Malade, Pierre Ménès n’assistera pas à son procès pour agressions sexuelles ce mercredi

Pierre Ménès ne s’est pas rendu au tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi pour assister à son procès pour des accusations d’"agressions sexuelles" en marge du match PSG-Nantes du 20 novembre dernier sur une hôtesse du Parc des Princes. L’ancien chroniqueur de l’émission Canal Football Club sur Canal+ est "malade et n’assistera pas à son procès", a confié son avocat, Me Arash Derambarsh, avant l’audience devant la 24e chambre correctionnelle. Il a ajouté que son client était "très fatigué" par cette affaire dont il dénonce le vide. La salle a fait le plein mais les nombreux curieux devront s'armer de patience puisque plusieurs autres affaires doivent être jugées avant.
"Un dossier vide dont le seul objectif est de se payer Pierre Ménès"
"La ligne de défense que nous avons avec ma consœur est la même depuis le début, a-t-il déclaré. C’est un dossier qui est vide. Il est quand même invraisemblable que M.Ménès soit traduit devant le tribunal correctionnel dans un dossier où il n’y a vraiment aucun élément matériel caractérisé. Je pense surtout aux vraies victimes de violences qui souvent ne sont pas traduites devant un tribunal correctionnel. Là, en l’occurrence, on a essayé de faire de notre client - à moi et ma consoeur Maître Caroline Wassermann - un bouc émissaire, tout simplement. Nous garderons toutes nos explications pour le tribunal bien évidemment."
"Il n’y a rien, insiste l’avocat. Nous le dirons devant le tribunal et nous en discuterons après. C’est quand même aberrant de perdre autant d’énergie dans un dossier qui est vide dans le seul objectif de se payer Pierre Ménès."

Le conseil conserve la même ligne de conduite depuis la révélation des faits durant l’hiver. Ménès est suspecté d’avoir touché la poitrine d’une hôtesse d’accueil lors de cette soirée au Parc des Princes. Cette dernière aurait signalé ces agissements aux services de sécurité du stade sans porter plainte contre l’ancien chroniqueur. Placé en garde à vue le 9 décembre et remis en liberté le soir-même, il avait démenti ces accusations. Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Paris va tenter de faire la lumière sur ces faits mais aussi sur ceux de l'affaire dite "Nike".
Dans un article publié en mars 2021, Mediapart avait indiqué que Ménès avait fait l'objet d'une plainte pour "agression sexuelle" déposée en octobre 2018 par une employée d'un magasin parisien de l'équipementier sportif. D'après le site d'investigation, cette plainte avait été classée sans suite le 17 janvier 2019 après un rappel à la loi par le parquet de Paris, une orientation pénale qui peut être révisée en cas de faits nouveaux.
"Le tribunal médiatique, c’est une chose et le droit, c’est autre chose, a rappelé Me Derambarsh, ce mercredi matin. C’est ce que nous allons débattre. Nous mettrons tous les éléments à charge et à décharge et nous verrons qui sortira grandi de cette affaire." En décembre dernier, le conseil avait assuré avoir en sa possession "six témoignages qui dédouanent Pierre Ménès" de ses agissements supposés au Parc des Princes. Son client a aussi porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
L’homme âgé de 58 ans a été Mis sur la touche fin mars 2021 après des accusations d'agressions sexuelles dans un documentaire publié sur la chaîne intitulé "Je suis journaliste, je ne suis pas une salope". Il avait finalement quitté la chaîne cryptée le 1er juillet. En octobre, le chroniqueur a lancé une plateforme numérique dédiée au foot avec Reworld Media, le "Pierrot Football Club".