RMC Sport

C'est quoi ce match amical entre l'Atlético et l'Inter organisé en Libye en pleine trêve internationale?

placeholder video
Ce vendredi, à 18h20, un match amical réunit à Benghazi, en Libye, les joueurs de l’Atlético de Madrid et de l’Inter Milan non concernés par la fenêtre internationale. Une rencontre qui va rapporter gros aux deux clubs sur le plan financier.

Même pas le droit de souffler. Ce vendredi, les joueurs de l’Atlético et de l’Inter non concernés par les sélections - comme Antoine Griezmann, Koke, Henrikh Mkhitaryan, Luis Henrique ou Ange-Yoan Bonny - ont rendez-vous à 18h20 pour un match amical. Une rencontre programmée en pleine trêve internationale qui va se dérouler devant près de 42.000 spectateurs au stade international de… Benghazi, en Libye.

Le Barça s'est désisté

Sans surprise, c’est principalement l’argument financier qui a motivé la tenue de cette opposition, qui va rapporter environ trois millions d’euros à l’Atlético selon Marca, tandis qu’aucun chiffre n’a circulé du côté des Nerazzurri. D’après The Athletic, c’est le FC Barcelone qui devait initialement affronter l’Inter. Mais le club blaugrana a finalement décliné l’invitation "pour des raisons de sécurité" et tiré un trait sur le chèque de cinq millions d’euros qui lui avait été promis pour ce déplacement.

Pour les organisateurs, cet Atlético-Inter s’inscrit dans le cadre de "la Coupe de la Reconstruction", avec à la manœuvre le Fonds pour le développement et la reconstruction de la Libye, dont le directeur général est Belgasem Haftar, fils de Khalifa Haftar, figure de l’armée libyenne et homme fort de l'est du pays. Selon La Gazzetta dello Sport, les deux clubs ont prévu de minimiser leur temps passé en Libye, et de repartir dès la fin de ce match qui s’inscrit pour le pays "dans une stratégie globale de légitimité, tant politique que dans les relations internationales".

La Libye peine à retrouver la stabilité depuis le renversement en 2011 de Mouammar Kadhafi. Deux exécutifs s'y disputent le pouvoir: le gouvernement d'unité nationale (GNU) installé à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah ; l'autre à Benghazi (est), contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et ses fils. À la mi-mai, des affrontements ont opposé à Tripoli des forces loyalistes et des groupes armés que le gouvernement tente de démanteler.

Fermé pendant des années puis entièrement reconstruit, le stade international de Benghazi avait été inauguré en février dernier avec un match d’exhibition réunissant d’anciennes gloires du foot comme Samuel Eto'o, John Terry et Michael Owen. Et pour ceux qui n'auraient pas prévu de regarder cet Atlético-Inter, pas d'inquiétude : les deux clubs se retrouveront dès le 26 novembre prochain, cette fois en Ligue des champions.

RR